Ce n’est pas parce que l’on fête son anniversaire de naissance loin de sa patrie et de ses proches que l’on sera obligatoirement privé d’un beau cadeau. Parlez-en au joueur de tennis québécois Alexis Galarneau.

Mercredi, le jeune homme originaire de Laval a célébré ses 23 ans à La Haye, aux Pays-Bas, en compagnie de Brayden Schnur, Steven Diez, Peter Polansky et Frank Dancevic, le capitaine de l’équipe canadienne de la Coupe Davis, entre autres.

Sur place, Dancevic lui a offert un présent inattendu, sans papier d’emballage ni ruban. Il est venu au bout d’une seule phrase du genre « Alexis, tu vas disputer le premier match de la Coupe Davis vendredi ».

De sa position au 332e rang du classement mondial de l’ATP, Galarneau tentera d’aider le Canada à gagner son duel de qualification contre les Pays-Bas et obtenir son billet pour les Finales de la Coupe Davis, qui auront lieu l’automne prochain.

Galarneau affrontera Botic van de Zandschulp, meilleur joueur néerlandais en vertu de son 50e rang au classement mondial, vendredi après-midi (le matin au Québec).

« On a eu un meeting entre les joueurs avec Frank. Je ne savais même pas que c’était à propos du line-up. Je suis arrivé là sans attente », a raconté Galarneau lors d’une conversation avec La Presse Canadienne jeudi.

« Finalement, Frank est allé tout de suite au point et il a dit : "Pour le jour 1, j’y vais avec Steven en simple numéro 1, puis j’y vais avec Alexis en simple numéro 2". »

Galarneau le reconnaît : sur le coup, il a ressenti un choc en entendant la décision. Une fois le choc passé, il se devait de partager son bonheur.

« Je ne m’attendais pas à jouer. Mes coéquipiers sont de super bons joueurs avec de l’expérience. Je n’avais pas d’attente. Je voulais seulement profiter de ma semaine, soutenir mes coéquipiers et gagner plus d’expérience. Mais là, de pouvoir jouer, ça change un peu ma mentalité, et je suis super excité pour ce challenge », a admis Galarneau, qui s’est empressé d’annoncer la bonne nouvelle à ses parents, ses deux frères et à sa sœur.

« Ils sont super fiers de moi et je suis content de pouvoir les rendre fiers. C’est un peu pour ça que je joue au tennis », a-t-il dit.

Les coéquipiers de Galarneau étaient tout aussi contents pour lui.

« En plus, après ça, on est allé souper. Alain Beaupré, le manager de l’équipe, m’a organisé une super surprise avec un beau gâteau qu’on a tous mangé ensemble. Ç’a été une belle soirée qui s’est bien terminée. Je vais m’en rappeler pendant longtemps. »

Selon l’horaire préliminaire annoncé jeudi, Galarneau jouera un autre match en simple face à Tallon Griekspoor (60e), samedi, tandis que Diez doit croiser le fer avec van de Zandschulp, le même jour.

Quant à Schnur et Polansky, leurs noms sont inscrits pour le match en double contre Wesley Koolhof et Matwe Middelkoop, prévu samedi.

Les matchs seront joués sur terre battue, une surface que Galarneau dit affectionner.

Moment inspirant

Galarneau qui a porté les couleurs de l’Université North Carolina State pendant cinq ans, de 2016 à 2021, vivra la Coupe Davis pour la première fois de sa carrière en tant que joueur.

En septembre 2012, Galarneau avait vécu ce tournoi dans un contexte différent, lui laissant des souvenirs impérissables.

À cette occasion, sur le court Banque Nationale du stade Uniprix, le Canada avait livré bataille à l’Afrique du Sud pour demeurer au sein du Groupe mondial de la Coupe Davis.

Le Canada avait gagné l’affrontement 4-1 grâce à des victoires en simple de Milos Raonic, deux fois, Vasek Pospisil et Dancevic.

« J’étais là, avec Félix (Auger-Aliassime) et Nicaise (Muamba). On avait peut-être 13 ou 14 ans. On était assis un peu en arrière du banc des Canadiens, on sentait qu’on faisait partie de l’équipe et on était du Centre national (de Tennis Canada). Pour moi, ç’a été un moment marquant », admet Galarneau.

« C’est l’évènement, après la Coupe Rogers, qui a eu le plus d’impact sur mon tennis, sur mes aspirations à devenir joueur professionnel. Et le fait de jouer en équipe, pour moi, c’est spécial, parce que je suis quelqu’un qui aime jouer en équipe. Et de représenter mon pays, c’est jouer pour plus que soi-même. C’est ce que j’aime à propos du sport ; jouer pour plus que soi », a-t-il ajouté.