(Dubaï) Le Serbe Novak Djokovic a affirmé dimanche que malgré son absence de quelques semaines et de sa détresse psychologique liée à sa détention et son expulsion d’Australie, il se sent « à son meilleur » niveau pour son retour sur les courts.

La première raquette mondiale était optimiste lors d’une conférence de presse à la veille du début du tournoi ATP 500 de Dubaï.

Il s’agira d’un premier tournoi pour Djokovic depuis qu’il a été expulsé d’Australie et qu’il a raté le premier tournoi du Grand Chelem de l’année en raison de son statut vaccinal contre la COVID-19.

« Ce n’était pas vraiment difficile pour moi de prendre une raquette et d’aller pratiquer, a affirmé le Serbe. Je suis aussi bien préparé que j’aurais pu l’être. »

De nombreux regards sont tournés vers ce tournoi en raison de la présence de Djokovic. En conséquence, les autorités de Dubaï ont mis en place des mesures de sécurité additionnelles.

Les organisateurs ont notamment empêché la plupart des photographes et caméramans d’assister à la conférence de presse de Djokovic, sans donner de raison.

PHOTO KAMRAN JEBREILI, ASSOCIATED PRESS

Auparavant, les agents de sécurité étaient présents en grand nombre à l’entraînement de Djokovic. Ils interrogeaient les journalistes, ce qu’ils ne faisaient pas lors des entraînements des autres joueurs.

Les organisateurs n’étaient pas disponibles dans l’immédiat pour une entrevue.

La saga du visa de voyage annulé de Djokovic à la veille des Internationaux d’Australie a suscité l’attention du monde entier. Ce conflit juridique a également eu des répercussions sur le plan personnel pour le joueur.

Je suis passé par beaucoup d’émotions à mon retour d’Australie. C’était étrange. J’étais déçu et triste de la façon dont tout ça s’est déroulé et de la façon dont j’ai quitté le pays.

Novak Djokovic

S’il refuse toujours de recevoir le vaccin contre la COVID-19, Djokovic devra déclarer forfait pour les autres tournois du Grand Chelem, comme les Internationaux des États-Unis et ceux de France.

Le tennisman de 34 ans a clairement mentionné qu’il était prêt à faire ce sacrifice.

« Dès qu’il y aura un tournoi où je pourrai jouer, j’essayerai de m’y rendre », a tranché Djokovic, même s’il a reconnu que son statut vaccinal pourrait le limiter dans ses déplacements et qu’il devra se soumettre aux exigences des autorités de chaque pays.

Je ne peux pas choisir. Je vais devoir regarder où je peux aller et jouer ces tournois.

Novak Djokovic

Les autorités de Dubaï n’exigent pas que les visiteurs soient vaccinés contre la COVID-19 pour accéder à leur pays.

« Qu’il soit vacciné ou non, la bonne chose serait que Novak Djokovic puisse rejouer les Grands Chelems », a estimé dimanche Rafael Nadal, récent vainqueur des Internationaux d’Australie, auquel le Serbe N.1 mondial n’a pu participer faute d’être vacciné contre la COVID-19.

« Si Novak peut jouer les Grands Chelems sans être vacciné, c’est une bonne chose », a encore insisté l’Espagnol en conférence de presse, préalable au tournoi d’Acapulco où il est engagé.

« Cela affectera sa propre histoire s’il peut jouer ou non. Je ne sais pas si cela affectera les Grands Chelems… Chacun prend ses propres décisions et doit vivre avec », a ajouté le Majorquin, détenteur du record du plus grand nombre de victoires en Majeurs chez les hommes (21) devant Roger Federer et Djokovic (20).

Après des heures passées à pratiquer son revers sur la ligne de fond à Dubaï, Djokovic a ajouté qu’il était excité à l’idée de retourner à ce tournoi qu’il a remporté cinq fois.

« Le fait d’avoir déjà eu des expériences positives sur le court fait en sorte que j’ai un sentiment d’appartenance avec ce tournoi, a mentionné Djokovic. Je vais me concentrer sur ce tournoi et on verra pour la suite. »

Avec l'Agence France-Presse