(Madrid) L’Espagnol Rafael Nadal, devenu le tennisman le plus titré en Grand Chelem avec 21 trophées — contre 20 pour Djokovic et Federer — en remportant dimanche l’Open d’Australie, a confié qu’il « adorerait » conserver ce record, voire l’améliorer.

« Est-ce que je veux être celui qui remporte le plus de titres de Grand Chelem à l’issue de la course entre nous trois (Federer, Djokovic) ? Parce que oui, soyons clairs, ça se joue entre nous trois. Oui, j’adorerais que ça se passe comme ça », a déclaré le N.5 mondial lors d’une conférence de presse à Majorque, de retour dans son île natale après son flamboyant triomphe australien.

« Est-ce que cela m’obsède ? Est-ce je serai frustré si je n’y arrivais pas ? Non, pas du tout », a-t-il cependant tempéré, en précisant qu’« il ne croyait pas que 21 titres soient suffisants pour rester celui qui en aura le plus ».

L’ex-no. 1 mondial s’est également réjoui une nouvelle fois d’avoir « pu goûter à nouveau au sport de haut niveau » lors des Internationaux d’Australie, quelques mois seulement après son opération du pied.

Il y a livré dimanche une phénoménale bataille de près de 5 h 30 en finale contre Daniil Medvedev, vaincu 2-6, 6-7 (5/7), 6-4, 6-4, 7-5, après avoir dû cesser toute compétition pendant plus de quatre mois pour soigner une blessure au pied gauche et avoir contracté le coronavirus en fin d’année dernière, alors qu’il amorçait son retour.

« Ça a été une expérience inoubliable, j’ai pu savourer à nouveau le sport au plus haut niveau, une chose qu’il m’était bien difficile d’imaginer il y a quelques semaines », a déclaré Nadal. « Ça a été très spécial de jouer à nouveau avec les meilleurs, c’était vital pour moi et pour que j’envisage l’avenir ».

« La situation était dramatique pour moi, mais ça m’a permis de jouer avec moins d’attentes, en toute décontraction, avec envie et joie », a expliqué celui qui a confié avoir été le premier surpris par sa victoire.

PHOTO ENRIQUE CALVO, REUTERS

« Il y a encore peu de temps, j’aurais signé des deux mains pour simplement pouvoir jouer au tennis, sans même gagner quoi que ce soit, et maintenant j’ai 21 titres », s’est-il étonné.

« Date de péremption »

« Il y a encore peu de temps, j’aurais signé des deux mains pour simplement pouvoir jouer au tennis, sans même gagner quoi que ce soit, et maintenant j’ai 21 titres », s’est-il étonné.

Celui qui se qualifie comme un « chanceux de la vie » estime que « Federer comme Djokovic, comme moi, nous avons obtenu ce que nous souhaitions le plus, enfants ».

« Mon ambition n’a jamais été démesurée, elle est saine. Ce qui me motive, c’est de faire ce que je fais. J’aime m’entraîner, j’aime participer aux compétitions et ça me plaît de faire ce que je fais. Je sais qu’il y a une date de péremption et que tout cela ne durera pas toujours, mais tant que je peux continuer à en profiter, je savoure », a-t-il continué.

« Le plaisir que j’ai à affronter des adversaires à mon âge, sur les meilleurs courts du monde, contre les meilleurs joueurs du monde, c’est ça qui me motive », a poursuivi l’Espagnol, précisant que ce sont ses sensations qui dicteront sa présence ou non lors des prochains tournois.

« Mon calendrier, c’est Acapulco, ensuite Indian Wells. En ce qui concerne Indian Wells, j’ai une très grande détermination. Pour Acapulco, qui est plus proche, j’aimerais y aller, mais il faut que j’analyse tout ça », a-t-il conclu, rappelant qu’il prenait ses « décisions en fonction de ce que son corps lui autorise de faire ».