En remportant un troisième titre du Grand Chelem, dimanche sur son gazon chéri de Wimbledon, Andy Murray a été récompensé de sa patience et de sa persévérance, tout comme Serena Williams qui a renoué avec le succès, après trois échecs consécutifs.

Andy Murray 

Le N.2 mondial était sevré de titres majeurs depuis son sacre à Londres en 2013. Il a saisi la belle occasion qui se présentait de soulever de nouveau le trophée. Pour une fois, ni Novak Djokovic, éliminé au troisième tour, ni Roger Federer, battu par Milos Raonic en demi-finales, ne pouvaient faire échouer ses plans. Était-ce pour autant si simple ? Non, car l'Écossais devait assumer d'être pour la première fois favori dans une finale majeure. Il l'a fait avec brio.

Milos Raonic 

Le Canadien a franchi un palier en atteignant pour la première fois la finale d'un tournoi du Grand Chelem. Plus seulement un redoutable serveur, il a fait étalage de ses progrès à la volée et dans les déplacements. Bourreau de travail, déterminé à progresser encore, Raonic a le potentiel pour gagner un jour un trophée majeur.

Serena Williams 

Après la perte de ses couronnes à l'US Open, Melbourne et Roland-Garros, la N.1 mondiale a réenclenché la marche avant et enfin décroché ce 22e titre majeur qu'elle espérait tant. Elle a égalé le record de l'ère professionnelle de Steffi Graf et peut maintenant viser le record absolu de Margaret Court (24). Si elle conserve le même niveau, il pourrait tomber dès l'année prochaine.

Novak Djokovic

Invincible pendant un an en Grand Chelem, le N.1 mondial a fini par chuter... dès le troisième tour contre la surprise Sam Querrey. Après beaucoup de fatigue accumulée au gré de ses nombreux succès, le Serbe n'affichait pas la même forme qu'à Roland-Garros où il avait été titré pour la première fois. Après un repos bien mérité, il repartira en quête de gloire lors des Jeux de Rio (5-21 août) pour s'offrir une première médaille d'or olympique.

Roger Federer 

Opéré d'un genou en février, puis gêné par son dos en mai, le Suisse a réussi son pari d'être opérationnel pour Wimbledon. Mais son état de forme a semblé encore trop juste pour contester le titre à Murray. Raonic, jeune loup en grands progrès, l'a éliminé avant. Dommage, car cette année, en l'absence de Rafael Nadal (poignet gauche) et avec l'élimination précoce de Djokovic, il avait une chance de conquérir son premier titre majeur depuis 2012. Les occasions ne seront sans doute plus nombreuses pour l'homme aux 17 titres majeurs qui fêtera ses 35 ans en août.

Stan Wawrinka 

Le Suisse avait embauché le Néerlandais Richard Krajicek, lauréat en 1996, comme conseiller spécial pour faire des progrès sur herbe. Mais cela n'a pas porté ses fruits. L'Argentin Juan Martin del Potro l'a éliminé dès le deuxième tour. Le lauréat de Roland-Garros 2015 et de l'Open d'Australie 2014 tentera de se remettre en selle lors de l'US Open, sur une surface qui lui réussit mieux.

Garbiñe Muguruza 

L'Espagnole n'a pas confirmé après son titre à Roland-Garros. À Londres, elle a été battue dès le deuxième tour par une inconnue: la Slovaque Jana Cepelova, 124e mondiale. Elle avait pourtant atteint la finale l'an passé. Mais sur herbe, Muguruza est capable de tout. À 22 ans, la jeune Ibère a encore le temps de s'améliorer.

Angelique Kerber 

Éliminée dès le premier tour à Roland-Garros, la championne d'Australie a rectifié le tir sur une surface qui lui réussit bien. Elle avait déjà joué une demi-finale en 2012 à Londres. Pour sa première finale dans le « temple du tennis », l'infatigable Allemande s'est démenée en défense, mais a fini par craquer sous la puissance de Serena Williams. Son beau parcours lui permet néanmoins de retrouver la 2e place derrière la reine du tennis.