On avait prévu un match très disputé entre Eugenie Bouchard et la Française Caroline Garcia, au troisième tour des Internationaux d'Australie, et le duel a tenu ses promesses... pendant une bonne heure, vendredi à Melbourne, avant que la Canadienne n'augmente le rythme pour se sauver avec une victoire décisive de 7-5, 6-0.

Opposée à une adversaire réputée pour la puissance de ses coups, Bouchard a joué de patience. Conseillée par son entraîneuse Nathalie Tauziat, qui avait déjà travaillé avec Eugenie, Garcia a longtemps bousculé sa rivale. N'hésitant pas à recevoir les services de Bouchard à l'intérieur de la ligne de fond, la Française a réussi un bris dès le premier jeu, puis deux autres fois pendant la première manche.

Mais Eugenie lui a chaque fois rendu la pareille, à la faveur notamment de solides coups droits frappés en profondeur, et Garcia a fini par craquer. En fin de première manche, alors que les joueuses étaient à 5-5, la Française a multiplié les fautes directes et a laissé Bouchard se sauver avec une avance de 1-0 après 56 minutes de jeu.

Évoluant sur le court central du Stade Rod Laver, la Canadienne a semblé retrouver alors tout son mordant, pendant que sa rivale, touchée au moral, s'écroulait complètement. Le temps que Garcia retrouve ses esprits, Bouchard n'avait mis que 28 minutes à enlever six jeux d'affilée et une victoire sans équivoque.

«J'adore jouer sur ce court, j'adore ce tournoi, j'adore l'Australie», a lancé Bouchard au public, après le match, tout en saluant son « armée », qui a encore été très bruyante. Eugenie, qui avait été demi-finaliste en Australie la saison dernière, s'est ainsi qualifiée pour le quatrième tour dans un cinquième tournoi du Grand Chelem d'affilée.

Elle affrontera maintenant dimanche la Roumaine Irina Camelia Begu (42e), qui a battu tard jeudi soir l'Allemande Carina Whitthoeft (104e), 6-4, 6-4. C'est la première fois en 15 tournois que Begu franchit le deuxième tour en Grand Chelem.

Bouchard continuera donc son parcours avec la perspective de plus en plus probable d'un affrontement avec la numéro deux mondiale Maria Sharapova en quart de finale. La Canadienne est déjà assurée d'une bourse de 175 000 $ AU.

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Eugenie, Serena et les pirouettes

Eugenie Bouchard s'est retrouvée un peu malgré elle dans une controverse, mercredi, après sa victoire au deuxième tour. La Québécoise s'est étonnée en conférence de presse que l'annonceur maison lui ait demandé d'exécuter un twirl (pirouette) pour saluer le public. Serena Williams, qui avait dû répondre à la même demande, s'est contentée de dire qu'on n'aurait sûrement pas demandé à Roger Federer ou à Rafael Nadal d'effectuer un twirl. La réputée Billie Jean King ne s'est toutefois pas gênée pour dénoncer ses propos sexistes et l'annonceur a été remplacé.

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Dawbroski étonne

En double, la Canadienne Gabriela Dabrowski et sa partenaire polonaise Alicja Rosolski ont causé une grosse surprise en prenant la mesure de la Chinoise Su-Wei Hsieh et de l'Indienne Sania Mirza, deuxièmes favorites du tournoi, 7-6 (5) et 6-4. Native d'Ottawa, Dabrowski a été formée au centre national du stade Uniprix et se spécialise de plus en plus en double où elle occupe le 60e rang mondial.

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20

Comme on s'y attendait, Eugenie Bouchard a concédé 20 km/h à Caroline Garcia au chapitre de la vitesse maximum (168 km/h - 188 km/h) et de la vitesse moyenne des deuxièmes services (128 km/h - 148 km/h), mais elle a largement compensé ces moindres performances par la qualité de ses retours de service.