Roger Federer, jamais titré en Coupe Davis, l'un des rares trophées manquant encore à son palmarès, a une belle occasion d'accéder pour la première fois à la finale, en affrontant l'Italie, de vendredi à dimanche à Genève.

Avec ses champions Federer et Stanislas Wawrinka, la Suisse est donnée archi-favorite de ce duel contre la sélection transalpine du fantasque Fabio Fognini, qui sera disputé devant pas moins de 18 500 spectateurs au Palexpo.

La sélection helvétique n'a encore jamais conquis le Saladier d'argent et sa dernière demi-finale remonte à 2003, face à l'Australie à Melbourne, où Federer avait quitté le Rod Laver Arena en larmes après sa défaite en cinq sets face à Lleyton Hewitt.

Mais cette année, l'ancien numéro 1 mondial, le sent: son équipe a l'opportunité «d'écrire l'histoire».

Avec ses deux stars, la Suisse est bien mieux armée que les Italiens qui évolueront sur dur, pas une surface qui avantagera le jeu tantôt grandiose ou médiocre de Fabio Fognini.

Derrière leur figure de proue, les joueurs italiens (Seppi, Lorenzi et Bolelli) sont tous hors du top 40 mondial. Il faudrait donc un énorme concours de circonstances pour que la sélection helvétique se rate sur ce coup-là.

D'autant que Federer a fait de la conquête du Saladier d'argent, l'une de ses priorités cette saison, lui qui avait fait l'impasse sur l'équipe nationale en 2013.

La Coupe Davis est, avec la médaille d'or olympique en simple, le seul trophée prestigieux manquant encore au palmarès du recordman des victoires en Grand Chelem (17).

Revenu à un niveau excellent cette année avec une finale à Wimbledon, une demi-finale aux Internationaux des États-Unis et trois titres, dont un de la série Masters à Cincinnati, le Bâlois aborde dans les meilleurs conditions son premier simple face au modeste Simone Bolelli.

Pour son compère Stanislas Wawrinka, vainqueur de son premier tournoi majeur (Internationaux d'Australie) et de son premier Masters (Monte-Carlo) cette saison, une finale en Coupe Davis embellirait encore cette année déjà sublime.

Si le duo, vainqueur de la médaille d'or olympique en double en 2008 à Pékin, garde le rythme jusqu'à fin novembre (finale du 21 au 23), il peut même espérer décrocher la timbale.

Cette année, la Serbie de Novak Djokovic et l'Espagne de Rafael Nadal ne seront pas là pour contrarier ses plans. Ce sera la France ou la République tchèque, double tenante du titre, dans le duel de l'autre demi-finale.

Les deux équipes, au complet, ferrailleront dans le cadre mythique de Roland-Garros, devant près de 15 000 spectateurs réunis sur le court Philippe-Chatrier.

Les Bleus, guidés par Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, rêvent d'une belle fête et d'accéder enfin à la finale quatre ans après celle perdue face à la Serbie.

Mais pour cela, il faudra passer sur le corps de Tomas Berdych, Lukas Rosol et Radek Stepanek, capables de se sublimer lorsqu'il est question du Saladier d'argent.

Pour Jo-Wilfried Tsonga, qui disputera le deuxième simple vendredi face à Rosol, après le duel Gasquet-Berdych, «il n'y a pas vraiment de favori».

«La pression restera sur nos épaules. La Coupe Davis, cela fait tellement longtemps que l'on court après (dernière victoire en 2001), que cette année c'est l'occasion», souligne la vedette tricolore qui s'attend à «une ambiance de match de foot» à Roland-Garros.