Les Canadiennes ont été à la fois chanceuses et malchanceuses, mercredi matin à Londres, lors du tirage au sort des rencontres de barrage du groupe mondial II de la Fed Cup.

L'équipe du capitaine Sylvain Bruneau devra affronter les Ukrainiennes, les moins fortes des quatre formations dont elles pouvaient hériter, mais elles devront se rendre en Ukraine à la mi-avril pour le faire.

Championnes de la zone des Amériques la semaine dernière à Medellín, en Colombie, avec Eugenie Bouchard (138e), Sharon Fichman (137e), Gabriela Dabrowski (146e en double) et Stéphanie Dubois (149e), les Canadiennes auraient pu tomber sur la France, la Belgique ou la Grande-Bretagne, qui misent toutes sur des joueuses mieux classées que l'Ukraine.

«Sur papier, c'est sûr que l'Ukraine était le meilleur choix et le scénario aurait été idéal si nous les avions reçues au Canada, a souligné Bruneau, mercredi, en point de presse. Mais là, il va falloir se déplacer en Ukraine...»

La meilleure de ce pays est actuellement Lesia Tsurenko, 71e mondiale. Le capitaine Igor Dernovskyi peut également miser sur la jeune Elina Svitolina, 18 ans, déjà 102e mondiale.

«Svitolina s'était inclinée devant Eugenie [Bouchard], l'été dernier, en finale du tournoi junior de Wimbledon, a rappelé Bruneau. Elle et Tsurenko sont deux joueuses en pleine progression, capables de bien faire sur toutes les surfaces. Elles peuvent donc jouer sur le dur, mais j'ai l'impression que les Ukrainiennes vont préférer la terre battue...»

Yuliya Beygelzimer (164e) et Olga Savchuk (209e) complétaient l'équipe qui a été battue par l'Espagne, 1-3, le week-end dernier au premier tour du groupe mondial II. L'Ukraine peut également miser sur plusieurs bonnes joueuses de double.

La rencontre sera donc disputée les 20 et 21 avril en Ukraine. L'année dernière, les Américaines avaient dû affronter l'équipe locale à Kharkiv, dans l'est du pays, sur un court de terre battue rouge.

Le vainqueur de la rencontre jouera dans le groupe mondial II en 2014, tandis que le perdant devra retourner en groupe régional.

Un retour à Miami pour Wozniak

L'équipe canadienne était privée de l'expérimentée Aleksandra Wozniak à Medellín, mais la meilleure joueuse canadienne, 48e mondiale, a confirmé mercredi qu'elle était sur le point de reprendre la compétition.

«J'aimerais revenir à Miami, à la mi-mars, a expliqué la Blainvilloise. C'est la première fois que je suis arrêtée aussi longtemps à cause d'une blessure [à l'épaule droite] et cela a été difficile. Je suis restée loin des courts trois mois!

«C'est la troisième blessure importante de ma carrière, mais la première qui est vraiment le résultat d'un accident. C'est survenu d'un coup, lors de mon deuxième match du Challenge Bell de Québec. J'ai dû suivre un programme de plusieurs mois pour guérir et retrouver la force de mon épaule.

«Il n'y a plus aucune douleur, a insisté Wozniak. Le plus difficile est maintenant de retrouver ma confiance en oubliant cette blessure. J'ai repris l'entraînement depuis plusieurs semaines déjà avec les juniors du Centre national. Au début, je ne savais pas trop où me placer sur le court... Ça va toutefois de mieux en mieux.»

Wozniak espère donc disputer son premier tournoi à Miami, lors de l'Omnium Sony, à compter du 18 mars. «Je vais sans doute partir une semaine auparavant afin de m'entraîner à l'extérieur, a-t-elle souligné. J'espère ensuite être choisie pour aller en Ukraine avec l'équipe de la Fed Cup.»

Sylvain Bruneau a rappelé mercredi que Wozniak présentait la meilleure fiche de l'histoire du tennis canadien en Fed Cup (37 victoires - 9 défaites) et qu'il n'hésiterait pas à la sélectionner, si sa santé le permet.