Avant ce week-end, aucun Canadien n'avait remporté un titre en simple dans un tournoi du Grand Chelem. Ils sont maintenant deux!

Filip Peliwo, de North Vancouver en Colombie-Britannique, a remporté la finale du tournoi junior masculin, dimanche, en prenant la mesure de l'Australien Luke Saville, numéro 1 mondial et champion en titre à Wimbledon.

Battu deux fois en finale de Grand Chelem plus tôt cette saison, Peliwo est venu de l'arrière pour prendre sa revanche - 7-5, 6-4 - sur un rival qui l'avait battu en Australie. «J'avais eu de la difficulté à entrer dans les finales en Australie et à Roland-Garros, a-t-il expliqué en conférence de presse. Cette fois, il a encore pris les devants, mais je jouais mieux, je contrôlais mes coups. J'avais assez confiance en moi pour gagner!»

Peliwo, qui s'entraîne au Centre national du stade Uniprix, a avoué avoir été inspiré par le succès, samedi, de son amie Eugénie Bouchard. «Je ne dirais pas que j'étais jaloux, mais je voulais vraiment faire aussi bien qu'elle, a-t-il raconté. Deux Canadiens champions à Wimbledon, c'est quand même extraordinaire!»

À 18 ans, Peliwo entreprend lui aussi sa transition vers les rangs professionnels. L'exemple de Milos Raonic (22e mondial) l'inspire évidemment, même s'il n'a pas le physique imposant de son compatriote. «Je me démarque davantage par ma rapidité et mon endurance, a-t-il rappelé. Je me bats sur tous les points.»

Les exploits de Bouchard et de Peliwo, ceux aussi de Françoise Abanda - demi-finaliste en simple et en double alors qu'elle n'a que 15 ans - démontrent la qualité du travail mené au Centre national sous la direction de Louis Borfiga. «Il n'y a pas de secret: cela prend du temps pour former des joueurs de premier plan», a expliqué le technicien français, embauché en 2006 par Tennis-Canada.

«L'éclosion d'Eugénie, de Filip et de tous les autres qui sont tout proche est le signe que nous allons dans la bonne direction. De plus en plus de pays viennent voir ce que nous faisons et tous nous envient la qualité de nos installations et de nos programmes de développement.»