Quand il est question de son classement mondial, Roger Federer affirme que c'est le premier rang qui importe et rien d'autre.

En juillet, Federer a glissé au-delà des deux premiers rangs mondiaux pour la première fois depuis novembre 2003. Sa présence en finale du Masters de Shanghai dimanche, qu'il a perdue face à Andy Murray, lui a permis de récupérer le deuxième rang.

Mais le vainqueur de 16 titres du Grand Chelem a révélé aux journalistes, mardi, que ce bond du troisième au deuxième rang ne faisait aucune différence pour lui.

«Ce n'est pas très important d'être deuxième, troisième ou quatrième, a dit Federer. Pour moi, c'est d'être le numéro 1 mondial et rien d'autre. Après avoir été numéro 1 pendant si longtemps, c'est la meilleure sensation qui soit. Quand vous n'êtes plus numéro 1 au monde, vous essayez de reprendre cette place.»

Federer en sera à sa première présence à l'Omnium de Stockholm en 10 ans, jeudi, alors qu'il affrontera l'Américain Taylor Dent.

«J'aime jouer au tennis et disputer des tournois, et je ne suis pas venu ici en 10 ans, a noté Federer. J'étais censé venir il y a deux ans mais j'avais des maux de dos.»

Après avoir occupé le premier rang mondial pendant si longtemps, certaines personnes s'interrogent quant à savoir si Federer est encore assez affamé pour s'opposer à l'actuelle domination de Rafael Nadal. Mais le Suisse jure qu'il est toujours aussi motivé.

«Je m'entraîne, je dispute des matchs et il y a toujours des gens pour m'encourager, désireux d'avoir un autographe ou une photo, a poursuivi Federer. Ça me motive. Si vous me mettez sur un petit court et aucun spectateur, c'est là que j'ai des problèmes de motivation.»

Les autres joueurs qui figurent parmi le top 4 mondial ont contesté la domination de Federer ces dernières années. Nadal, qui occupe le premier rang mondial, a gagné 14 de ses 23 matchs contre lui, Murray l'a vaincu 8 fois en 13 affrontements et Federer mène Novak Djokovic 11-6 dans leurs confrontations.

«Dans le passé, j'avais peut-être une fiche victorieuse contre tous mes adversaires, a dit Federer. Je me souviens qu'à un certain moment, j'ai remporté 24 victoires d'affilée contre des joueurs classés parmi le top 10. J'ai gagné 24 finales d'affilée. J'ai connu tellement de succès que je suppose qu'on me compare à cette époque, ce qui est très difficile.»

Même s'il ne démontre plus la même domination, Federer s'estime satisfait de son niveau de jeu cette année, surtout depuis le tournoi de Wimbledon.

«J'ai perdu des matchs que je n'aurais pas dû cette année, a dit Federer. Vous devez alors vous retrousser les manches et essayer que ça ne se reproduise pas trop souvent. Et c'est ce que j'espère parvenir à faire.»