Sûrement l'une des joueuses les plus populaires de sa génération, l'Américaine Chris Evert a remporté 18 tournois du Grand Chelem et 157 titres au cours d'une carrière étincelante. Sa grande classe, son élégance, ses peines d'amour aussi lui ont valu l'admiration des amateurs partout dans le monde.

Quatre fois championne au Canada, la grande dame de 55 ans - elle ne les paraît pas - a été intronisée hier au Temple de la renommée de la Coupe Rogers.

«Le public canadien a toujours été merveilleux avec moi, aussi bien à Montréal qu'à Toronto, a-t-elle rappelé. C'était toujours un plaisir de participer à ce tournoi et j'ai été honorée quand les organisateurs m'ont fait part de ma nomination.»

Evert a avoué en riant qu'elle appréciait particulièrement magasiner dans les boutiques du centre-ville lors de ses visites à Montréal. Sa rivalité avec les grandes joueuses de son époque, Martina Navratilova notamment, a contribué à une période d'or du tennis féminin.

De l'époque actuelle, Evert s'inquiète d'un manque de rivalité véritable au sommet. «Avec les soeurs Williams, c'est plus difficile d'établir une rivalité, a-t-elle dit. Ce sont des soeurs et elles ont un peu le même style de jeu. C'est difficile d'en choisir une. J'ai été heureuse en apprenant le retour au jeu de Kim Clijsters et de Justine Henin. Je me suis dit que ça mettrait du piquant dans le tennis féminin.»

L'Américaine n'est pas attachée à ses records. «Un record est fait pour être battu, a-t-elle noté. Si une fille bat mes records, elle aura du mérite, car il y a beaucoup plus de profondeur dans le tennis féminin d'aujourd'hui.»