Depuis quelques mois, David Théroux se questionnait sur la suite de sa carrière. Le protégé d'InterBox ne demandait qu'à avoir l'occasion de monter dans le ring. Mais le modèle d'affaires de son employeur, concentré uniquement sur des galas de grande envergure, faisait en sorte que les opportunités de combat étaient plutôt limitées.

C'est pourquoi l'annonce de la vente d'InterBox à Camille Estephan et Eye of the Tiger Management (EOTTM), au mois de juin, a eu l'effet d'une bouffée d'air frais pour le pugiliste de Sorel-Tracy.

«Je savais comment travaillait Camille. Je savais à quel point il prenait soin de ses gars. C'est un passionné, Camille. Ses boxeurs sont quasiment comme ses enfants. C'est sûr que, pour moi, ç'a été un soulagement et vraiment une bonne nouvelle», a expliqué Théroux (11-1, 8 K.-O.) en marge d'une conférence de presse à Pointe-Claire, hier. 

Le jeune athlète de 22 ans se réjouit désormais à l'idée de pouvoir démontrer son savoir-faire plus fréquemment, peu importe que ce soit dans le contexte d'un événement à grand déploiement ou d'une soirée un peu plus modeste. 

«Je suis un gars qui veut se battre, insiste-t-il. Tu peux me faire boxer dans une grange en campagne comme tu peux me faire boxer au Centre Bell ou au MGM Grand. Je serai content. À court et moyen terme, je crois qu'il n'y a que du bon qui s'en vient [pour moi].»

Théroux dit également apprécier la proximité entre les boxeurs d'InterBox et leurs nouveaux patrons, qui faisait possiblement défaut sous l'ancien régime, selon lui. 

«Ce n'est pas pour parler contre l'ancienne administration, mais nous sommes beaucoup plus proches en ce moment, dit-il. Camille m'appelle parfois. Je me réveille un mardi matin et il m'appelle pour prendre des nouvelles, pour savoir comment va l'entraînement. 

«On est choyés, ajoute-t-il. C'est peut-être la seule chose qui manquait : être actif et avoir un peu plus de proximité avec mes employeurs, si on peut les appeler comme ça. En ce moment, on le vit et on aime ça.» 

Sous les feux de la rampe

Samedi, au Centre Bell, Théroux se mesurera au Mexicain Jose Emilio Perea (23-7, 15 K.-O.), en sous-carte du duel opposant David Lemieux et Cristian Rios.

Les amateurs de boxe québécois se souviendront peut-être de Perea, qui s'est fait passer le knock-out au 10e round par Custio Clayton, le 24 mai au Casino de Montréal. Théroux s'attend à une rude opposition, mais affirme néanmoins être confiant d'envoyer son adversaire au tapis dans les derniers rounds de l'affrontement.

Mais surtout, Théroux espère que ce combat sera le premier d'une longue série qui lui permettra de revenir un tant soit peu sous les feux de la rampe. Question de rappeler à tout le monde de quoi il est capable. 

«La boxe, c'est un sport de promotion et de spectacle, rappelle-t-il. Quand tu es inactif, les gens ne parlent pas de toi, et c'est normal. Si je recommence avec un bon rythme de quatre, cinq ou six combats par année minimum, ça va me remettre un peu sous les projecteurs, et c'est ce dont j'ai besoin.» 

Notons enfin qu'Yves Ulysse Jr, un autre poulain d'InterBox passé dans le giron d'EOTTM, devait lui aussi être de la sous-carte. Une commotion cérébrale subie lors de son dernier combat, le 24 septembre à Blainville, l'a cependant contraint à déclarer forfait.