Danny Maciocia avoue candidement qu'il souhaiterait faire «un peu mieux» que l'an dernier.

Pour parvenir à ses fins, l'entraîneur-chef des Carabins de l'Université de Montréal devra trouver une façon de vaincre le puissant Rouge et Or de l'Université Laval, puisque les Carabins ont atteint la finale l'an dernier!

L'ancien entraîneur et directeur-général des Eskimos d'Edmonton aura au moins des outils à sa disposition puisqu'une majorité de ses joueurs est de retour cette année, dont le quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze et le brillant porteur de ballon Rotrand Sené.

Des jeunes s'ajouteront au noyau et Maciocia aura la chance de les voir à l'oeuvre dès ce soir au CEPSUM, lors de l'unique rencontre préparatoire de l'équipe, contre les Lancers de l'Université Windsor.

«J'ai hâte de voir jouer le receveur de passes Ali Ndao, qui jouait à Lennoxville l'an passé et qui pourrait avoir un impact dès cette saison», a confié Maciocia hier matin.

Malgré la présence d'un bon groupe de receveurs de passes, on s'appuiera encore largement sur Sené, comme à l'époque où les Alouettes comptaient sur le porteur de ballon Mike Pringle.

«Rotrand doit toucher au ballon entre 15 et 20 fois par match, que ça soit par la course ou par la passe», dit Maciocia.

En défense, on note les retours de David Ménard, Jonathan Beaulieu et Byron Archambault qui, aux dires de son entraîneur, est peut-être l'un des meilleurs secondeurs de la Ligue.

Reste que les Carabins demeurent une équipe plutôt jeune puisque 11 des 24 partants de l'an dernier en étaient à leur première saison et que le Rouge et Or demeure une puissance, automne après automne.

Le Rouge et Or, un modèle

«Soyons réalistes, nous jouons dans la meilleure conférence au Canada, dit Maciocia. Les choses ne changent pas vraiment à l'Université Laval. Le programme est bien rodé, il y a une belle continuité, une tradition, tout ce que l'on veut mettre en place ici, à l'Université de Montréal. Le Rouge et Or demeure le club à battre.»

Il ne faudra pas sous-estimer non plus le Vert et Or de l'Université de Sherbrooke, deuxième en saison régulière en vertu d'une jolie fiche de 7-2. La surprise cette année pourrait venir de McGill, estime encore Maciocia.

«Je suis curieux de les voir à l'oeuvre. Ils ont greffé plusieurs éléments importants à leur organisation et changé le personnel d'entraîneurs. Ils ont embauché l'ancien coach à F.X. Garneau, Pat Boies, qui a remporté un autre Bol d'Or la saison dernière. Je crois qu'ils ont fait du bon recrutement aussi.»

Mais les recrues de McGill, comme celles des Carabins et toutes les autres, ont le nez plongé dans les livres dès les entraînements terminés.

«Nous sommes touchés par la grève étudiante, note Maciocia. Les nouveaux joueurs peuvent s'entraîner avec nous, mais ils auront jusqu'à la fin du mois de septembre pour terminer leur DEC et ils doivent mettre les bouchées doubles dans les études.»

Maciocia utilisera de nombreux jeunes ce soir, question de savoir s'il compte sur une profondeur adéquate au sein de sa formation.