La Maison-Blanche a pris note mercredi d'une hausse «inquiétante» mais «pas inhabituelle» des menaces visant les jeux Olympiques de Sotchi, et répété que les États-Unis étaient prêts à aider la Russie à assurer la sécurité de la manifestation.

«Nous avons vu une hausse des informations sur des menaces avant les jeux Olympiques, ce qui est évidemment inquiétant, même si ce n'est pas inhabituel pour un événement majeur», a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney.

Au lendemain d'une conversation téléphonique entre le président Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine, en partie consacrée à la sécurité des jeux, M. Carney a rappelé que les États-Unis avaient «proposé de l'aide aux Russes, toute l'aide éventuellement nécessaire pour contrer ces menaces».

Alors que Moscou n'a a priori pas répondu à ces offres, «les conversations continuent» avec les autorités russes, a ajouté M. Carney.

Relancé plusieurs fois par des journalistes pour qu'il évalue la sécurité des JO, M. Carney a répondu: «Je ne suis pas qualifié, et ne me hasarderais pas à de telles évaluations générales». «Ce genre d'événement représente des défis en matière de sécurité», a-t-il ajouté.

La veille, la Maison-Blanche avait précisé que MM. Obama et Poutine avaient «discuté de la meilleure façon de promouvoir les intérêts communs des États-Unis et de la Russie, dont la sécurité des jeux Olympiques de Sotchi, pour lesquels les États-Unis ont proposé leur aide pleine et entière».

Lundi, le Pentagone avait affirmé que les États-Unis étaient prêts à déployer des moyens aériens et navals, comprenant notamment deux navires en mer Noire.

Cette offre de services avait déjà été formulée le 4 janvier par le secrétaire à la Défense Chuck Hagel lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Choïgou.

Dans une vidéo diffusée lundi, des islamistes du Caucase russe ont menacé de commettre des attentats pendant les JO de Sotchi, qui auront lieu du 7 au 23 février, relançant les craintes après les attentats suicide meurtriers de décembre à Volgograd, une ville du sud de la Russie.

D'influents élus du Congrès américain ont par ailleurs exprimé leurs inquiétudes dimanche sur le fait que la Russie ne partageait pas suffisamment les informations de ses services de renseignement sur les menaces potentielles pesant sur les athlètes lors des jeux.