Aucune équipe européenne n'a remporté de Coupe du monde de soccer en Amérique. Ce n'est qu'une source de motivation supplémentaire pour l'Allemagne, à l'aube de la finale de dimanche contre l'Argentine.

«Nous sommes conscients que nous pourrons écrire l'histoire, a dit le sélectionneur allemand Joachim Löw. Les Sud-Américains ont toujours dominé sur leur continent, et ça contribue à nous motiver encore davantage.»

Le désavantage géographique est l'un des aspects qui défavorisent l'Allemagne, pour l'instant. L'équipe allemande a le vent dans les voiles après avoir humilié le pays hôte, le Brésil, 7-1 en demi-finales, et elle pourra compter sur une formation quasi identique à celle qui avait blanchi l'Argentine 4-0 en quarts de finale de la Coupe du monde d'Afrique du Sud, en 2010.

Löw ne s'attend toutefois pas à une victoire facile au stade Maracana de Rio de Janeiro dimanche - et personne ne le devrait, d'ailleurs.

«Quiconque dit ça n'a pas observé l'Argentine attentivement, a commenté Löw. L'Argentine est très puissante. Son bloc est très compact et sa défensive est beaucoup mieux organisée» qu'en 2010.

Les deux pays s'étaient affrontés en quarts de finale en 2006. L'Allemagne l'avait emporté en tirs de barrage, et une mêlée avait éclaté entre les joueurs à l'issue de la rencontre.

La page a été tournée sur ce triste événement, assure le milieu de terrain Bastian Schweinsteiger.

«Miroslav Klose est le seul joueur (de 2006) qui est encore avec l'équipe», a souligné Schweinsteiger à propos de l'attaquant allemand âgé de 36 ans.

Klose est aussi le seul joueur toujours actif qui faisait partie de l'équipe qui s'était inclinée en finale de la Coupe du monde de 2002 devant le Brésil. La «Nationalmannschaft» compte toutefois sur des joueurs qui ont beaucoup d'expérience en matchs d'envergure.

«Nous ne ressentons pas de pression, nous savons comment négocier avec la situation, a commenté Schweinsteiger. Nous nous concentrons sur nos forces. Nous devrons rester calmes et être patients. Ce ne sera pas évident, parce que l'Argentine mérite d'être en finale.»