Responsable d'un carnage sans nom dans la défense du Panathinaïkos mardi, la flèche argentine du FC Barcelone, Lionel Messi, est bien l'indispensable détonateur du Barça en Ligue des champions.

Meilleur buteur des deux dernières éditions (8 buts en 2009-2010, 9 en 2008-2009), «Leo» Messi, 23 ans seulement, est devenu mardi le meilleur buteur de l'histoire du Barça en C1, grâce à son doublé face au «Pana» (5-1).

Avec 27 buts en 45 matches, il caracole en tête du classement «blaugrana», devant Rivaldo (25 buts) et Patrick Kluivert (21).

Auteur de performances époustouflantes la saison dernière, dont un quadruplé en quart de finale (contre l'Arsenal d'Arsène Wenger), Messi a débuté la nouvelle édition de la C1 sur un rythme déjà très élevé.

Il a mis à genoux Cédric Kanté et Jean-Alain Boumsong, les défenseurs centraux du Panathinaïkos, complètement dépassés dès le début du match et sans doute pressés de voir Messi cesser de galoper. Mais le supplice a duré 93 minutes.

«C'est tout simplement le meilleur joueur du monde, avec un écart sans nom sur la concurrence», commentait son entraîneur «Pep» Guardiola, chaque fois plus admiratif pour son petit protégé, de nouveau aligné dans l'axe mardi et auteur du but de l'égalisation (22e) avant celui du 3-1 (45e).

«Messi est au-dessus de tout et de tous, et le deuxième meilleur footballeur du monde est très loin derrière», a souligné mercredi son équipier Sergi Busquets.

«Tout son talent»

«L'objectif est que (Messi) se sente à l'aise pour exprimer tout son talent», poursuivait Guardiola, plaçant ainsi le tireur d'élite David Villa sur le côté gauche.

Ce qui peut faire peur, c'est que le jeu actuel de Messi, comme celui du Barça, est encore largement perfectible.

C'est cruel pour le Panathinaïkos de Boumsong, Cissé et Govou, mais avec plus de réalisme, l'équipe grecque ne serait sûrement pas repartie du Camp Nou avec «seulement» cinq buts dans ses filets.

Messi a tiré sur la barre, alors qu'il était dans une excellente position, puis a manqué un penalty, avec une frappe sans force ni conviction. Comme s'il n'avait pas voulu faire trop de mal à l'adversaire.

Pedro a lui manqué un but immanquable. Et c'est sans compter toutes les occasions du Barça en première période avant le but inscrit complètement contre le cours du jeu par le «Pana» (20e).

Guardiola reconnaissait bien volontiers cette lacune, payée +cash+ par le club en Liga (défaite 2-0 contre le promu Hercules Alicante).

«Nous ne sommes pas encore au +top+. Il nous manque encore quelque chose et nous essaierons d'être dans le ton les prochains jours».

L'Atletico Madrid, actuel leader de la Liga et tombeur de l'Inter Milan (2-0) en Supercoupe d'Europe, est l'adversaire idéal pour régler parfaitement la mécanique infernale.