L'entraîneur de l'Inter, Jose Mourinho, que la presse espagnole annonce comme successeur de Manuel Pellegrini à la tête du Real Madrid dès la saison prochaine, a expliqué à l'hebdomadaire italien Panorama qu'il entraînerait bien le club madrilène, mais sans préciser quand.

«Ceux qui écrivent que j'ai un pied en Espagne et l'autre à Milan ont faux», assure le Portugais dans un entretien à paraître vendredi, démentant être déjà en contact avec les dirigeants du Real.

«J'entraînerai le Real Madrid, poursuit-il. J'ai entraîné une grande équipe en Angleterre (Chelsea), j'en entraîne une grande en Italie, j'en entraînerai une grande en Espagne».

«J'ai tout gagné dans trois pays (Portugal, Angleterre et Italie), rien ne me manque», insiste-t-il.

C'est la première fois que «Mou», son surnom en Italie, évoque ouvertement le Real Madrid. Arrivé à l'Inter en juin 2008, il y est sous contrat jusqu'en juin 2012.

«Je n'ai parlé avec aucun club et, comme tous les intéristes, moi aussi je ne pense qu'aux matches contre Sienne et le Bayern», avait-il déclaré mardi.

Déjà vainqueur de la Coupe d'Italie, l'Inter est en course pour un triplé inédit: elle sera championne si elle s'impose à Sienne, 19e et déjà relégué, dimanche lors de la 38e et dernière journée de Serie A, six jours avant la finale de la Ligue des champions face au Bayern Munich à Madrid.

Les tifosi nerazzurri, pour qui Mourinho est devenu une idole, redoutent que celui-ci, qui a déclaré plusieurs fois qu'il adorait l'Inter mais n'aimait pas le football italien, s'en aille cet été. Dimanche, lors du dernier match à domicile de la saison, ils ont déployé de nombreuses banderoles à San Siro appelant le Portugais à rester.

Interrogé par Panorama sur le football italien, Mourinho précise que c'est l'hypocrisie du milieu qui ne lui convient pas: «Il y a des personnes qui viennent me voir, qui me font une tape sur l'épaule, qui sourient et qui me disent: "Tu es le meilleur, tu es un grand". Puis juste après, ils m'attaquent (...). Tout cela ne me plaît pas, d'autant que certains entraîneurs se comportent comme ça».