Avec des dépenses projetées d'au moins 115 millions, le Paris Saint-Germain est le grand animateur d'un mercato autrement placé sous le sceau de la sérénité en Ligue 1. Mais le plus dur débute maintenant pour le club de la capitale française qui devra transposer cette domination sur le terrain à l'occasion du début de la saison, samedi.

Dopé par l'immense fortune de Qatar Sports Investments (QSI), le PSG a subi une profonde transformation au cours des dernières semaines. Outre Kevin Gameiro, Jérémy Menez, Mohammed Sissoko et Salvatore Sirigu, la tête d'affiche de ce recrutement se nomme Javier Pastore. En concurrence avec Chelsea, le PSG a déboursé la somme record de 57 millionspour attirer l'Argentin qui passera la traditionnelle visite médicale au cours des prochains jours.

Avec de tels montants et de tels noms, il est normal que les ambitions soient également à la hausse. Dix-sept ans après le dernier titre parisien en championnat, l'entraîneur Antoine Kombouaré les a dévoilées sous la forme d'un doux euphémisme.

«L'objectif minimum, c'est la Ligue des champions. Parce qu'on a fini quatrième la saison passée et que l'idée est de franchir un palier, et aussi parce que, vu le recrutement, on ambitionne au moins la troisième place. On a l'équipe pour faire un bon championnat.»

Aux quatre coins du monde, il a déjà été démontré qu'une constellation d'individualités ne pèse pas lourd sans un projet de jeu collectif. Alors que le niveau de forme varie énormément d'un joueur à l'autre, Kombouaré devra rapidement s'atteler à la mise au point d'une chimie dans le groupe.

Le club des quatre

En se basant sur les moyens financiers et le classement de l'an dernier, plusieurs observateurs estiment qu'un «Big Four» à la française, qui comprend Paris, Lille, Marseille et Lyon, est en train de se développer. Comme le PSG, les trois autres membres entament l'année avec plusieurs points d'interrogation.

Auteurs d'un doublé championnat-Coupe de France la saison dernière, les Lillois auront la délicate mission de franchir le cap de la confirmation à un an de l'inauguration d'un nouveau stade de 50 000 places.

En dépit d'énormes sollicitations, ils ont minimisé les pertes humaines cet été en conservant le génial Eden Hazard et leur meilleur buteur, Moussa Sow. Les départs du défenseur Adil Rami, du milieu Yohan Cabaye et de l'attaquant Gervinho jettent néanmoins une part d'ombre sur ce collectif louangé pour la qualité de son jeu.

Si ces trois joueurs ont été très rapidement remplacés, quelques doutes subsistent encore dans l'esprit de l'entraîneur Rudi Garcia. Et notamment sur le manque de profondeur d'un groupe qui, en grande partie, va découvrir la Ligue des champions.

Deuxième au classement l'an dernier, l'Olympique de Marseille a été contraint de se serrer la ceinture après un été 2010 dépensier. À l'heure actuelle, la plus grande folie se nomme Alou Diarra, qui a accaparé 7 des 15 millions déboursés par le récent vainqueur du Trophée des champions.

L'entraîneur Didier Deschamps, qui souhaitait conclure ses emplettes très tôt dans l'été, a néanmoins une autre cible en tête. Avec la somme du possible transfert de Lucho Gonzalez, il aimerait recruter un attaquant de calibre international. En cas d'échec, son plan B serait d'accueillir, sous forme de prêt, un buteur jugé indésirable dans son club.

Comme l'OM, l'Olympique Lyonnais n'a pas fait dans l'opulence. Après avoir remplacé Claude Puel par Rémi Garde, un ancien de la maison, Lyon s'est mis en tête de réduire sa masse salariale. Cette volonté de faire table rase après les trois dernières saisons sans titre devrait se traduire par le départ de plusieurs éléments et l'utilisation plus importante de joueurs issus du centre de formation.

Malgré cette nouvelle philosophie et un début de saison miné par les blessures, dont celle de Yoann Gourcuff, l'objectif avoué est de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Et donc de finir sur un podium tant convoité...

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