CF Montréal Martínez et Cóccaro blessés, la profondeur sera testée

Le CF Montréal devra se passer de ses deux meilleurs attaquants pour les prochaines semaines. Laurent Courtois a confirmé vendredi matin que Josef Martínez et Matías Cóccaro seront absents respectivement à court et moyen terme.

Martínez s’est blessé à l’entraînement, mardi, et a été aperçu par La Presse avec des béquilles à sa sortie du Centre Nutrilait ce jour-là. Mais le joueur « se sent déjà tellement mieux », affirme Courtois.

« Il m’a déjà dit : “Mister, je veux revenir, je suis prêt !”, raconte l’entraîneur-chef en souriant. J’ai dit : “Calme-toi un petit peu.” »

« J’aimerais qu’on reste prudents, ne pas paniquer ou ne pas être contents trop vite. On va essayer de rassembler le maximum d’information avant d’avoir une claire identification de la gravité de la blessure. »

Le CF Montréal évite donc le pire dans le cas de Martínez, mais il sera bel et bien absent du match contre Orlando, ce samedi au stade Saputo.

C’est plus grave dans le cas de Matías Cóccaro. L’Uruguayen a quitté la rencontre de samedi dernier à la 26^e minute. Pour être « cliniquement hors risque », le CFM s’attend à ce qu’il soit absent de 8 à 10 semaines.

Deux autres attaquants, Kwadwo Opoku et Jules-Anthony Vilsaint, s’approchent d’un retour au jeu, mais ne seront pas disponibles samedi.

Opoku, qui s’est blessé à Dallas lors du deuxième match de la saison, a « commencé à jogger », et il est « très content », souligne Courtois. « À partir de maintenant, je pense que ça va aller rapidement. »

Vilsaint, qui soigne un pépin au genou, « n’a pas complété suffisamment de sprints cette semaine pour être physiquement prêt » à jouer samedi. Mais sinon, il est en bonne santé.

Et tant qu’à faire le rapport des blessés, Lassi Lappalainen et Dominic Iankov se « sentent bien », quant à eux.

« Pour Dominic, il a fait une petite rechute parce que je l’ai forcé un peu trop rapidement. On voulait s’assurer qu’il soit rétabli pour de bon et qu’il n’ait plus de petit pépin à son muscle. Ça va lui prendre quelque temps pour retrouver son petit changement de rythme. »

Ibrahim et Toye jouent gros

En l’absence des quatre attaquants, la lourde tâche de marquer des buts devrait revenir à Sunusi Ibrahim et Mason Toye.

On s’attend à ce qu’Ariel Lassiter, qui s’est développé comme attaquant avant d’être muté au poste de latéral à Montréal, soit de nouveau utilisé à l’aile gauche. Sa dernière prestation dans une position plus avancée a été couronnée de succès, samedi dernier, avec un très beau but tiré en puissance contre Cincinnati.

« J’ai la chance d’avoir un effectif avec beaucoup de [profondeur], des gens qui ont déjà montré beaucoup de choses, dit Courtois. Et d’autres qui vont pouvoir en montrer un peu plus. C’est à mon tour de les aider pour qu’on parle le même langage et conserver la même performance. »

Ibrahim a ouvert son compteur cette saison, marquant le but d’assurance face à Miami le 10 mars dernier. Il devrait donc être un peu plus en confiance que le pauvre Mason Toye.

Cela fait maintenant près de trois ans que l’attaquant américain se cherche à Montréal. Il avait connu un bon début de saison en 2021, enfilant sept buts avant de se blesser au mois d’août. Depuis, c’est la disette quasi complète : 2 buts marqués lors du même match à Seattle en 2022, les seuls qu’il enfilera en 18 apparitions. Puis, en 2023, 3 réussites et 1 passe décisive en 14 matchs, dont 8 départs.

Son audition, aujourd’hui, est peut-être la plus importante de sa carrière. Mais Courtois n’a pas voulu ajouter de la pression sur les épaules de ses attaquants, vendredi, lorsqu’un confrère lui a demandé si ceux-ci « misaient gros » lors des prochains matchs. Il se réfère plutôt au travail effectué au quotidien, à l’entraînement.

« Tes ambitions, il faut les montrer tous les jours, explique le technicien. Ce n’est pas quand le jour de match sonne qu’il faut les montrer. […] Tu joues cinq minutes ou une mi-temps, c’est comment tu vas réagir quand tu vas être sur le terrain. Ça ne se passe pas du jour au lendemain. Si on n’a pas fait nos devoirs à l’entraînement toutes ces semaines, ça ne va pas se passer demain. »

Raheem Edwards a rappelé que « le moral est bon » au sein de l’équipe, malgré l’absence des piliers offensifs.

« Cette équipe est vraiment profonde, estime le latéral gauche. C’est la mentalité du next man up. Je pense que notre équipe est vraiment bonne, et c’est la profondeur qui départage les bonnes équipes en MLS. […] J’ai totalement confiance en nos attaquants. »