(Brisbane, Australie) L’attaquante du FC Barcelone Asisat Oshoala s’est amenée dans la rencontre en deuxième demie et elle a immédiatement insufflé un regain de vie au Nigeria, qui a renversé l’un des pays hôtes, l’Australie, par la marque de 3-2 à la Coupe du monde de soccer féminin.

Cette victoire a propulsé le Nigeria à égalité en tête du groupe B avec le Canada, les deux pays ayant récolté quatre points chacun.

Ce résultat signifie aussi que l’Australie, qui est affectée par les blessures aux attaquantes Sam Kerr et Mary Fowler, notamment, devra maintenant battre le champion olympique, le Canada, à Melbourne lundi afin de maintenir ses chances d’accéder aux huitièmes de finale.

Oshoala a profité de la confusion dans la défensive australienne à la 72e minute pour récupérer un ballon libre et décocher un tir du pied droit d’un angle restreint qui s’est logé à l’intérieur du poteau du côté opposé du filet. Elle a alors retiré son chandail et s’est dirigée à la course vers les lignes de touche, écopant d’un carton jaune au passage.

Après avoir contrôlé le ballon pendant une bonne partie de la rencontre, l’Australie a été assommée par une séquence de neuf minutes au cours de laquelle le Nigeria – qui avait arraché un verdict nul de 0-0 au Canada à son premier match dans le tournoi – a inscrit deux buts.

Les Australiennes ont dominé leurs adversaires 28-10 au chapitre des tirs tentés, et 8-5 au chapitre des lancers cadrés, mais ont manqué cruellement de finition autour du filet adverse en raison, évidemment, de l’absence de Kerr et Fowler.

« Nous avons laissé filer une occasion en or, a dit Steph Catley, la meneuse des Matildas en l’absence de Kerr, dans un entretien télévisé. Nous avons généré de nombreuses chances de marquer, sans toutefois en profiter. Nous n’avons pas été suffisamment patientes, assez méthodiques.

« Il (le Nigeria) a bien fait en contre-attaque et il a converti ses chances de marquer, a-t-elle poursuivi. Il faut qu’on tourne la page rapidement sur ce résultat – et nous préparer pour le Canada. C’est ça, la Coupe du monde. »

L’Australie a dominé le temps de possession en première demie et menait même 10-1 au chapitre des tirs au but, mais elle a retraité au vestiaire à la mi-temps avec une égalité de 1-1 après les deux pays se soient échangé un but chacun dans les arrêts de jeu.

Les Matildas ont grandement contribué à populariser le soccer féminin en Australie, et plusieurs s’attendaient au début du tournoi à ce qu’elles accèdent aux huitièmes de finale. L’entraîneur Tony Gustavsson doit maintenant relancer son équipe rapidement.

« Quand tu frappes un obstacle comme c’est le cas présentement, a-t-il évoqué, alors c’est à ce moment que tu vois de quel bois se chauffe ton équipe. »

Le Portugal toujours en vie

Telma Encarnacao a inscrit un but et amassé une mention d’aide pour permettre au Portugal de blanchir le Vietnam 2-0 jeudi, évinçant ainsi le pays du Sud-Est asiatique de la Coupe du monde de soccer féminin.

Le Portugal a pris les devants dès la septième minute de jeu à la suite d’une belle pièce de jeu qui a semé la confusion dans le front défensif vietnamien. Lucia Alves a couronné la séquence en effectuant une passe transversale irréprochable vers Encarnacao, qui n’a eu qu’à pousser le ballon au fond de la cage vietnamienne.

« C’est le but le plus important, marqué en Coupe du monde. C’est un moment historique pour le Portugal. Je suis très fière », a dit Encarnacao au sujet de son filet à la septième minute.

Le Portugal peut toujours espérer accéder au tour suivant, mais il devra d’abord soutirer un match nul ou encore une victoire face aux États-Unis, et espérer une défaite des Pays-Bas contre le Vietnam mardi prochain.

À la 21e minute, le Portugal a transformé un dégagement de la gardienne vietnamienne en chance de marquer, après avoir récupéré le ballon en milieu de terrain et orchestré une contre-attaque.

Encarnacao a refilé le ballon vers Kika Nazareth, qui a battu de vitesse les défenseuses. L’attaquante âgée de 20 ans a ensuite habilement déjoué la gardienne Tran Thi Kim Thanh d’un tir précis à sa gauche.

L’entraîneur du Portugal Francisco Neto a choisi de remplacer sept des joueuses qui composaient le onze partant dans la défaite de 1-0 contre les Pays-Bas, dont la capitaine âgée de 31 ans Dolores Silva et la gardienne Ines Pereira. Encarnacao et Nazareth avaient été appelées en renfort lors de la défaite face aux Hollandaises ; elles étaient partantes face au Vietnam.

Les États-Unis et les Pays-Bas font match nul

Un peu plus tôt jeudi, Lindsey Horan, qui n’avait pas apprécié se faire renverser par Danielle Van de Donk quelques minutes plus tôt, a marqué le but égalisateur pour les États-Unis, en deuxième demie, et ceux-ci ont fait match nul 1-1 contre les Pays-Bas.

« Dan est le genre de joueuse qui, lorsqu’elle fait partie de mon équipe, est incroyable parce qu’elle se battre jusqu’à la toute dernière seconde d’un match, qu’elle fera tout pour réussir ce dernier tacle, et c’est ce qu’elle a fait, a résumé Horan. Malheureusement, je n’ai pas apprécié cela, j’ai perdu mon sang-froid, et j’ai haussé le ton. »

Les Hollandaises ont marqué le premier but du match lorsque Jill Roord a touché le fond du filet en première demie. Les Américaines sont toutefois invaincues à leurs 19 dernières parties grâce au but d’Horan.

Horan a marqué de la tête à la 62e minute de jeu, sur un coup de pied de coin. Pour l’athlète, il s’agissait d’un 29e filet sur la scène internationale, un quatrième à la Coupe du monde et son deuxième de suite dans le tournoi.

« Je ne crois pas qu’on puisse se fâcher parce que je n’ai pas réagi de la bonne manière, a mentionné Horan. J’en veux plus. Je veux gagner, je veux marquer plus de buts et j’en veux plus pour mon équipe. »

La rencontre était une reprise de la finale de la Coupe du monde féminine de soccer 2019, que les Américaines ont gagné 2-0, à Lyon, en France. Il s’agissait d’un deuxième titre de suite pour les États-Unis, ainsi qu’un quatrième au total.

Avec Luke Vargas et Anne M. Peterson, de l’Associated Press