La rencontre entre Valence et le Real Madrid a été le théâtre d’insultes racistes envers la vedette brésilienne de Los Blancos, Vinicius. Depuis, les voix se multiplient pour tenter de voir une forme de progrès dans possiblement le plus grand fléau du soccer.

Celle de l’entraîneur-chef du CF Montréal, Hernán Losada, s’est également ajoutée à cette liste mardi matin. Lorsqu’il a été appelé à commenter la situation survenue dimanche au stade Mestalla à Valence, le pilote de l’Impact s’est permis de philosopher à ce sujet.

« D’abord, Xavi a dit quelque chose que j’aimerais répéter : “nous sommes des humains. Avant d’être un joueur de soccer ou une célébrité, nous sommes des humains” », a dit Losada en anglais, car il voulait s’assurer de bien peser chacun de ses mots.

Maintenant que ça arrive dans un stade de soccer, on en parle. Mais ce genre d’évènements arrivent aussi dans les écoles, dans les rues et à plusieurs autres endroits qui n’attirent pas autant d’attention que ça le fait maintenant avec Vinicius.

Hernán Losada, entraîneur-chef du CF Montréal

Tout le long du match, le stade a martelé le mot : « mono » (singe en espagnol) ce qui a poussé l’arbitre à stopper momentanément la rencontre vers la 70e minute de jeu pour enclencher le protocole contre le racisme.

À la toute fin des arrêts de jeu, l’ailier du Real Madrid s’est vu décerner un carton rouge dans le tumulte. Le stade a alors repris en communion « singe, singe », selon l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti après l’expulsion de Vinicius.

Le technicien italien a refusé de parler du match après la rencontre et depuis, il fustige le manque d’efforts pour changer les choses. « On a commencé à les faire [les critiques] il y a longtemps, et rien n’a changé. Après les condamnations, il faut agir. Et jusqu’ici, personne n’a agi », a-t-il ajouté en conférence de presse.

Un constat que partage son homologue du CF Montréal.

« Tous ensemble, on doit combattre le [racisme] sous toutes ses formes. Nous sommes tous des personnes avec des droits et ça ne devrait pas arriver. Ni dans les stades, ni n’importe où ailleurs dans le monde », a insisté Losada.

Une situation qui certes s’est déroulé à Valence cette fin de semaine, mais qui est loin d’être un cas isolé dans le soccer professionnel.