Mason Toye connaît son cheval de bataille pour la saison 2023 : la constance. Autant dans son jeu que sur le plan de la confiance.

Après une saison 2021 marquée par les succès, où Toye a inscrit sept buts en seulement dix départs, l’année 2022 a été celle des déceptions. Un doublé contre les Sounders de Seattle résume sa production, mais cette campagne a surtout été minée, de nouveau, par les blessures.

L’entraîneur-chef du CF Montréal, Hernán Losada, le disait il y a à peine deux semaines : « L’an dernier Mason n’a pas fait grand-chose. » L’Américain a lui-même reconnu que sa saison 2022 a été « mauvaise ».

Laissé sur le banc lors des deux premières rencontres de la saison au profit de ses homologues Romell Quioto, Sunusi Ibrahim et Chinonso Offor, l’attaquant de 24 ans a obtenu ses premières minutes de jeu lors du troisième match de la campagne. Un maigre total de neuf minutes contre le Nashville SC.

Puis, lors de la victoire du CFM contre l’Union de Philadelphie, il a disputé 80 minutes comme titulaire. Contrairement à plusieurs, le principal intéressé n’était pas surpris de sa sélection dans le onze partant.

« Ça s’est bien passé, mais je dois continuer à trouver mon rythme. Je n’ai même pas encore disputé 90 minutes cette saison », a affirmé Toye lundi, après l’entraînement du club.

Et c’est le principal objectif pour Toye cette saison. Il veut trouver de la régularité dans son jeu, dans son nombre de minutes et sur le plan de sa confiance.

Les buts viennent en vagues. Quand ça va bien, tu as de la confiance. Mais tu ne peux pas laisser ta confiance être affectée par des buts uniquement.

Mason Toye

Celui qui entame sa sixième saison en MLS admet que les buts peuvent aider à retrouver la confiance, mais qu’il doit offrir de bonnes prestations même s’il ne trouve pas le fond du filet.

« Je ne suis pas vieux, mais je ne suis plus jeune. Je suis à l’âge où je dois être constant dans mon jeu. Les buts vont venir si je continue à travailler fort. L’an dernier, c’était une mauvaise année pour moi. J’ai eu beaucoup de chances, mais je n’ai pas été capable d’en profiter. Mais la bonne nouvelle, c’est que j’avais des chances, et cette saison, je vais pouvoir en profiter », a-t-il affirmé.

« 100 % en santé »

Toye a effectivement vécu un peu de malchance l’an dernier. Selon ses buts attendus, il aurait dû faire vibrer les cordages plus souvent – 1,3 but manquait à sa fiche selon FBref. Il a créé 0,4 but attendu par tranche de 90 minutes en 2022, un chiffre honnête pour un attaquant de pointe.

Pour garder cette constance et maintenir un rythme intéressant, Toye devra relever un défi qu’il n’a pas été capable d’accomplir en 2021 ou en 2022. Il se doit d’éviter de rejoindre le clan des éclopés.

S’il admet être « 100 % en santé » présentement, Toye a été aux prises avec deux blessures qui l’ont empêché de trouver sa cadence lors du camp d’entraînement.

En 2021, Toye a raté plus de quatre mois d’activité en raison d’une blessure à une épaule qui lui a fait rater plus de la moitié de la saison. Même scénario en 2022, mais compte tenu d’une vilaine blessure aux adducteurs.

Il s’est également permis de révéler ce secret de Polichinelle : « Pour connaître du succès comme en 2021, je dois rester en santé », a-t-il lancé en riant.

D’ici là, sa mission est « juste d’être sur le terrain » et « peu importe le rôle ».

Retour au jeu pour Samuel Piette

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Samuel Piette

Samuel Piette fera un retour au jeu samedi soir face aux Whitecaps de Vancouver. Il a confirmé le tout lundi matin lors de l’entraînement. Le Repentignois s’est d’ailleurs réjoui d’avoir la chance de disputer un premier match complet comme milieu de terrain cette saison. Tous les défenseurs centraux – outre Ousman Jabang – ont participé à l’entraînement complet. « Le chapitre [de jouer en défense centrale] est fermé et on espère qu’il va le rester, car je souhaite que les autres gars demeurent en santé. Et je suis un peu plus efficace au milieu. […] Je pense que je me suis bien tiré d’affaire. J’ai fait de mon mieux. Je sais que ce n’était pas parfait, mais c’était pour dépanner. »

Justin Vézina, La Presse