(Doha, Qatar) Une curiosité, au Qatar, ce sont les pictogrammes. Vous savez, ces petits dessins qui permettent de donner des instructions sans avoir à les traduire dans 72 langues ? La recette : simplicité et efficacité. Et il n’y a rien de plus simple qu’un bonhomme allumette qui traverse une rue pour annoncer un passage pour piétons.

Les Qataris, eux, se sont permis une petite fantaisie. Sur plusieurs pictogrammes, ils ont habillé leurs personnages. Parfois, avec le long vêtement traditionnel que les hommes portent jusqu’aux chevilles, appelé thobe. Parfois, avec le voile intégral qui couvre tout le visage des femmes sauf les yeux, le niqab.

Chaque fois, ça m’étonne.

Pourquoi ?

  • Pictogrammes pris en photo par notre chroniqueur

    PHOTO ALEXANDRE PRATT, LA PRESSE

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Parce que dans la rue, peu de gens s’habillent ainsi. Une écrasante majorité des résidants du Qatar – plus de 90 % – porte plutôt un pantalon long avec un chandail ou une chemise.

Depuis l’arrivée massive des touristes, la fin de semaine dernière, le contraste est encore plus saisissant. On croise autant de femmes en niqab que de partisans des Panthers dans un match du Canadien en Floride, dans le temps des Fêtes.

Il faut savoir que la démographie du Qatar est singulière. Selon le plus récent recensement, seulement 245 000 Qataris de plus de 15 ans vivent dans la péninsule. C’est grosso modo l’équivalent de la population de Longueuil.

Qui sont les 2,5 millions d’autres personnes qui vivent ici ? Des travailleurs étrangers. Surtout des jeunes hommes de l’Asie du Sud et de l’Afrique, venus travailler en construction, en restauration, dans le commerce de détail ou pour une agence de sécurité. Dans la vieille ville, où se trouve mon hôtel, ce sont eux qu’on croise en plus grand nombre. Les expatriés européens et nord-américains, eux, sont concentrés dans les quartiers les plus huppés de la ville, comme The Pearl, où les urbanistes ont créé une réplique assez réussie des canaux de Venise.

Une dernière curiosité avant de retourner au stade : le ratio hommes-femmes. Au Québec, il y a presque égalité statistique — seulement 10 000 hommes de plus que de femmes. Ici ? Il y a 2,6 hommes pour une femme, en raison notamment de l’embauche de centaines de milliers de travailleurs étrangers dans des secteurs traditionnellement masculins, comme la construction.