À son retour dans le giron du CF Montréal, Rudy Camacho a eu droit, en plus du soleil et de la chaleur de la Floride, à une petite blague sans arrière-pensée de la part de son entraîneur-chef et à un geste d’une belle générosité de la part d’un coéquipier qui, il y a trois mois, était encore un rival en MLS.

« Bien entendu, on a discuté (avec Rudy) pour lui dire qu’il avait eu des vacances un peu plus longues que tout le monde, donc que ce n’était pas normal », a d’abord lancé, pince-sans-rire, Wilfried Nancy, en visioconférence mercredi après-midi.

Plus sérieusement, Nancy a déclaré qu’il était content du retour de celui qui, la saison dernière, a mérité le titre de joueur défensif de l’année dans l’équipe.

PHOTO JASEN VINLOVE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Wilfried Nancy

Détenteur d’un contrat de deux ans, Camacho n’est toutefois pas au même niveau que les autres joueurs déjà au camp de la formation montréalaise en ce qui a trait à la condition physique, a par ailleurs signalé Nancy.

L’idée, c’est de prendre le temps avec lui. Il a fait un test pour voir où il en était physiquement. Ça va. Il n’est pas en forme, il est correct. Donc, on a un plan pour lui pour être disponible à partir de la semaine prochaine, je l’espère, sur le terrain.

Wilfried Nancy, entraîneur-chef du CF Montréal

« Après, on va y aller étape par étape parce qu’il est en retard, quand même, de trois semaines par rapport aux autres joueurs. Il va falloir qu’il rattrape les semaines pour ne pas brûler les étapes et qu’après, on ait un problème physique avec lui. Il est content d’être là, et c’est le plus important. »

Ainsi, à moins d’un revirement tout à fait inattendu, Camacho sera absent du match aller de la Ligue des champions de la Concacaf, le 15 février au Mexique. Peut-être pourra-t-il jouer sept jours plus tard, lors du duel retour, au Stade olympique, mais rien n’est certain.

« On ne peut pas aller plus vite que la musique », a rappelé Nancy.

« Ce n’était pas prévu que Rudy revienne, comme vous le savez. On a su qu’il y avait une possibilité il n’y a pas longtemps. On l’a étudiée. Bien entendu, en tant que coach, j’étais content de ça. Les choses sont claires avec Rudy. On va y aller tranquillement. Est-ce que ça va être le match retour de la Ligue des champions ? Est-ce que ça va être plus tard ? J’ai aucune idée. On va regarder d’abord l’entraînement, ce que ça donne au niveau de la progression. »

Une chose est sûre : lorsque Camacho jouera son premier match en 2022, il portera le numéro 4, comme par les années passées, gracieuseté du nouveau venu Alistair Johnston. Et si on peut se douter que Camacho appréciera le geste, l’initiative a pleinement enchanté Nancy.

« Hier, j’ai appris-je vous raconte l’histoire parce que c’est quelque chose qui m’intéresse, c’est la culture que je veux continuer d’installer avec le groupe-que Alistair a tout simplement pris son téléphone et appelé une personne au club pour dire,’Voilà, j’avais pris ce numéro-là, Rudy revient, je vais redonner ce numéro-là à Rudy parce que c’est un ancien et parce que c’est quelqu’un qui est important au niveau de l’équipe. Moi, je prendrai le numéro qui reste, il n’y a aucun problème’ », a raconté Nancy.

« Connaissant Alistair maintenant, étant donné que j’ai fait des entretiens individuels, je ne suis pas surpris. J’adore ça, parce que quand on le connaît comme joueur, c’est un joueur qui va se défoncer pour l’équipe, pour le bien du collectif. C’est important que vous soyez au courant de cette histoire-là parce que ça représente le bonhomme, Alistair Johnston. »