Il y a neuf ans, l’équipe nationale de soccer féminin du Canada a récolté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres après un controversé revers en demi-finale contre les États-Unis.

À la fin de 2012, la formation féminine du Canada avait été honorée par La Presse Canadienne à titre d’Équipe de l’année au pays, mais elle voulait plus. Elle voulait l’or olympique.

Le but de Julia Grosso en tirs de barrage a permis au Canada de vaincre la Suède en finale des Jeux olympiques de Tokyo cet été, et de concrétiser ce rêve vieux de presque 10 ans.

Cette victoire ultime a été le fait marquant d’une séquence de 13 matchs sans défaite qui a permis à la formation de soccer féminin du Canada, une fois de plus, de mériter le titre d’Équipe de l’année de La Presse Canadienne, jeudi.

L’entraîneure-chef Bev Priestman a affirmé que le fait de terminer troisièmes à Londres de même que lors des Jeux de Rio de 2016 avait motivé ses joueuses à pousser plus fort pour aller chercher une médaille d’or.

« Je pense que ce moment (à Londres) a créé une grande part de l’élan, de la foi et de la passion pour les plus jeunes joueuses au cours des huit dernières années », a déclaré Priestman, tout en notant le fait que Grosso s’était particulièrement attardée au résultat final à Londres comme source de motivation.

« Vous aimeriez croire que cette médaille d’or aura maintenant le même impact sur de jeunes joueuses au Canada, parce qu’elles auront vu un tel moment qui, on le souhaite, les inspirera à représenter le Canada dans le futur. »

L’équipe de soccer féminin du Canada a complété l’année 2021 avec neuf victoires, six matchs nuls et trois revers. Sa série de 13 matchs sans défaite, en milieu d’année, a transporté les Canadiennes pendant la durée du tournoi olympique de Tokyo et a inclus deux victoires contre la Nouvelle-Zélande lors de la subséquente « Tournée de la Célébration » qui visait à commémorer sa conquête de la médaille d’or.

Selon Priestman, les succès de l’équipe en 2021 s’expliquent par un bon mélange de jeunes joueuses et d’autres plus âgées, toutes unies par leur passion pour atteindre le niveau suivant et inspirer une nouvelle génération de joueuses.

« Nous comptons sur un bel éventail de joueuses d’expérience qui ont vécu plusieurs Jeux olympiques et Coupes du monde, et un jeune groupe qui, en fait, a également participé à des Jeux olympiques. »

Priestman et ses joueuses n’ont nullement l’intention de se reposer sur leurs lauriers et la Coupe du monde de 2023 représente leur prochaine cible.

L’évènement sera présenté en Australie et en Nouvelle-Zélande et le Canada devra mériter sa place lors d’un tournoi régional qui aura lieu en juillet.

« Nous avons accompli quelque chose de fantastique avec des podiums lors de trois Jeux olympiques consécutifs. Maintenant, nous voulons accéder au podium à la Coupe du monde, ce que nous n’avons encore jamais réalisé », a rappelé Priestman.

Le titre de l’Équipe de l’année de La Presse Canadienne a été créé en 1966 et a été décerné à des formations ayant gagné la coupe Stanley, la coupe Grey, la Série mondiale du baseball et la Série du Siècle de 1972, entre autres.

L’équipe féminine de soccer a reçu 38 des 44 votes enregistrés par les rédacteurs en chef, journalistes et diffuseurs de tous les coins du pays. L’équipe féminine de natation des Jeux olympiques s’est classée deuxième avec trois votes.

Les trois autres votes sont allés à l’équipe nationale de hockey féminin, à l’équipe nationale de soccer masculin et au Canadien de Montréal.

En 2020, l’honneur avait été décerné à l’équipe masculine de hockey junior.

Mardi, la joueuse de tennis lavalloise Leylah Fernandez avait reçu le trophée Bobbie Rosenfeld à titre d’athlète féminine de l’année. Mercredi, le décathlonien Damian Warner s’est vu décerner le trophée Lionel Conacher à titre d’athlète masculin de l’année.