Marc Dos Santos et Maxime Crépeau se présenteront au stade Saputo mercredi soir avec le désir de vaincre. Un désir de vaincre qu’ils ressentent à chacune de leurs sorties et qui ne sera pas amplifié par des sentiments de rancune, ni même d’amertume, envers l’Impact de Montréal.

Maintenant de fiers porte-étendards des Whitecaps de Vancouver à titre d’entraîneur-chef et de gardien numéro un respectivement, Dos Santos et Crépeau, en fait, n’avaient que des fleurs à lancer à l’organisation montréalaise qui, ont-ils affirmé, leur a servi de rampe de lancement.

Dos Santos a d’ailleurs admis qu’il avait repéré au calendrier la date de la seule visite des Whitecaps à Montréal en 2019.

«Je suis chez moi ici. Ma famille est encore ici. C’est une place qui m’a donné beaucoup. J’ai déjà parlé de ma relation avec la ville, avec le club, ce que le club m’a donné comme opportunité, et c’est sûr que c’est spécial pour moi de revenir ici», a déclaré Dos Santos mardi midi.

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L'entraîneur-chef des Whitecaps de Vancouver, Marc Dos Santos.

Invité à élaborer sur ce que l’Impact lui a donné, Dos Santos a parlé de cette première chance que tous les gens désireux de réaliser un rêve espèrent obtenir un jour.

«Tu as besoin d’un début. Tu as besoin de la personne qui te donne ta première chance, du club qui croit en toi pour ta première opportunité. Et tu ne dois jamais oublier ça, parce que les choses vont très vite dans le sport. L’Impact va toujours être spécial pour moi, à cause de ça.»

Plus tard lors de sa mêlée de presse, Dos Santos a identifié cette personne si importante comme étant Nick De Santis, dont la longue carrière avec l’Impact s’est officiellement terminée dimanche.

«Nick, c’est l’Impact. Une grande partie de l’Impact de Montréal, a témoigné Dos Santos. Il a été joueur, il a été capitaine. Je pense qu’il est l’un des seuls à avoir gagné dans toutes les fonctions. Il a gagné comme joueur, comme entraîneur, comme DG. Je compatis avec lui en ce moment, mais je ne suis pas trop inquiet pour son futur.»

Même s’il est heureux dans ses nouveaux quartiers en Colombie-Britannique, Dos Santos vit une saison difficile à la barre d’une équipe en transition. Il se dit toutefois optimiste pour l’avenir grâce à un groupe de joueurs autour desquels, croit-il, il sera possible de relancer l’organisation.

L’un de ces joueurs est Crépeau, qui a signé une entente de deux saisons, assortie d’une année d’option, il y a environ un mois.

«Je connaissais Max. Il est l’un des premiers jeunes gardiens que j’ai appelés quand j’ai dirigé l’Impact en NASL. Et déjà là, il avait de très bonnes qualités», a rappelé Dos Santos.

«Ce qui a été frappant pour moi, ç’a été sa saison à Ottawa (l’an dernier), a-t-il ajouté. Dans une équipe qui ne faisait pas trop bien, une équipe qui n’a pas fait les séries, il a réussi à montrer beaucoup de qualités. Pour nous, quand l’opportunité est arrivée, c’était une évidence pour nous.»

S’il était encore méconnu parmi les partisans de soccer en Amérique du Nord, Crépeau s’est chargé de modifier cette perception en réalisant une performance record de 16 arrêts, samedi soir, dans une défaite de 3-1 contre les Earthquakes de San Jose. Ces derniers, qui aiment se lancer en attaque, ont décoché pas moins de 43 tirs dans sa direction.

«Je prenais ça un ballon à la fois. Je me concentrais sur le jeu. C’est quelque chose d’important, dans les moments comme ça, dans les matchs qui ne tournent pas de ton côté, d’être là pour tes coéquipiers. C’est ça que j’ai essayé de faire», a-t-il raconté avec humilité.

Comme Dos Santos, Crépeau ne ressent aucune animosité à l’endroit de l’Impact, qui l’a laissé partir en décembre dernier pour presque rien.

«Je m’entends super bien avec tout le monde de l’organisation. Je l’ai dit dans toutes mes entrevues, je le dis à tout le monde, que c’est important de dire merci à Montréal, parce que c’est eux qui m’ont donné l’opportunité quand j’avais 18 ans et ils m’ont formé. J’ai vu Phil Eullaffroy hier (lundi), et je lui ai donné un gros câlin. C’est mon premier coach formateur. C’est lui qui m’a mis dans les buts quand j’avais 15 ans. Franchement, je remercie l’organisation et la page est tournée depuis longtemps. Je suis à Vancouver, et je suis extrêmement heureux.»

Crépeau se sent flatté de faire partie du noyau de joueurs autour desquels les Whitecaps veulent rebâtir.

«Je suis vraiment reconnaissant que l’organisation me manifeste cette confiance. Lorsque tu reçois un vote de confiance, tu dois tout simplement aller sur le terrain, t’amuser, t’exprimer et te donner à 100%», a-t-il résumé.