Pour une deuxième saison consécutive, l'Impact ne participera pas aux séries éliminatoires. Malgré un intéressant redressement en deuxième moitié de saison, le bleu-blanc-noir a vu ses espoirs être réduits à néant par une défaite de 1-0 sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Il finit l'année avec 46 points, à quatre longueurs de la sixième place occupée par l'Union de Philadelphie. Le portrait est certes positif par rapport aux attentes du début d'année, mais l'Impact peut tout de même nourrir quelques regrets.

Un mauvais début de saison

Le scénario de l'équipe qui met plusieurs mois à démarrer sa saison avant de monter en puissance est un classique en MLS. C'est celui des Sounders de Seattle, champions en 2016, ou de l'actuel D.C. United, qui pourrait causer des dégâts en séries. Dans cette année de transition, l'Impact ne pouvait compter ni sur la puissance collective des premiers ni sur le très gros renfort estival des seconds pour remonter la pente. Et quelle pente! L'année a démarré par 10 défaites lors des 13 premiers matchs. Trop de points ont aussi été bêtement perdus à domicile: contre le Galaxy de Los Angeles réduit à 10, contre Los Angeles FC malgré une avance de 3-1 ou face à l'Union de Philadelphie qui n'allait nulle part. La deuxième moitié de saison est positive, mais elle n'a pas compensé les deux premiers mois cauchemardesques.

Pas d'attaquant performant

Où serait l'Impact avec un attaquant de pointe performant? Oui, on pense à Jimmy Briand, dont la saga et le transfert avorté ont rythmé la fin du mois de juillet. On pense aussi à ces deux fenêtres de transferts au cours desquelles l'Impact n'a recruté que Quincy Amarikwa. Ensemble, l'Américain, Matteo Mancosu et Anthony Jackson-Hamel n'ont inscrit que six buts. Jeisson Vargas, qui a totalement disparu du portrait, et Nacho Piatti, plus influent à gauche, ont aussi été utilisés dans l'axe. L'attaque montréalaise dépendra toujours des coups d'éclat de Piatti, mais il est nécessaire de lui adjoindre un numéro 9 plus efficace. On peut parier sur le départ de Mancosu, qui n'est même pas entré en jeu hier, et sur celui de Jackson-Hamel, qui n'est pas dans les bonnes grâces de Rémi Garde. l'Impact

Les défaites à l'extérieur

L'Impact termine l'année avec une fiche de 3-12-2 sur les terrains adverses, au 16e rang de la MLS à ce chapitre. Dans ce parcours assez modeste, on retient surtout les défaites subies dans les deux derniers mois, lorsque l'enjeu s'élevait. L'Impact a d'abord sombré à Toronto après avoir encaissé trois buts en 39 minutes. Il a ensuite reçu une correction contre D.C. United (5-0) malgré une première période plus que correcte. Hier, finalement, l'équipe n'a pas su se montrer à la hauteur contre un adversaire en perte de vitesse. Très prudent durant 45 minutes, l'Impact a obtenu ses meilleures occasions en début de deuxième mi-temps avant d'être battu sur un but de Diego Fagundez (74e).

Une Association de l'Est plus compétitive

Avec 46 points, l'Impact finit l'année avec le troisième bilan de son histoire en MLS. Dans les dernières années, ce total a même parfois suffi à obtenir une qualification pour les séries. Mais la MLS se veut de plus en plus compétitive saison après saison. Mis à part le Toronto FC, les gros clubs ont tous fini en haut de classement. D.C. United et l'Union, que l'on voyait plutôt vers le bas, ont imprimé un très bon rythme en deuxième moitié de saison. D.C. United, en particulier, a frappé un grand coup avec l'arrivée de Wayne Rooney à la mi-juillet. Pour «suivre la parade», expression souvent entendue chez les dirigeants, l'Impact devra donc recruter plus intelligemment et plus rapidement que lors du dernier hiver. Pour le reste, il peut s'appuyer sur une deuxième moitié de saison largement au-dessus des attentes.