Au lendemain de leur victoire contre Alajuelense (2 à 0), les joueurs de l'Impact se trouvaient à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Le rêve, c'est celui de poursuivre la route en Ligue des champions et de décrocher, au bout du compte, une place dans la Coupe du monde des clubs. La réalité, par contre, oblige les Nacho Piatti et Cameron Porter à demeurer prudents en vue de la demi-finale retour et à essayer de transposer ce succès dans la MLS.

Un coussin intéressant

L'Impact a près de trois semaines pour décider de son approche durant le match retour en sol costaricain. Le score de 2 à 0 lui permet de rêver à la finale, mais il interdit tout relâchement. «Ce sera difficile, là-bas, car ils vont attaquer pour essayer de marquer. La bonne chose pour nous serait de vite marquer, ce qui nous permettrait d'être plus tranquilles», a expliqué Piatti par la voix d'un interprète. En inscrivant un seul but, l'Impact obligerait Alajuelense à marquer quatre fois. Cela dit, c'est avant tout par la défense - impeccable mercredi - que passera tout succès lors du match retour. «Avec les deux buts, nous possédons une solide avance, et c'est un énorme avantage de les avoir empêchés de marquer un but à l'extérieur, a jugé Porter. Ne pas encaisser de but là-bas devrait aussi être une priorité.»

D'autres arguments en faveur de Porter

À son arrivée à Montréal, Jack McInerney était considéré comme l'héritier de Marco Di Vaio. Dans les faits, l'Impact a pourtant tout tenté pour recruter un autre attaquant (Alberto Gilardino), cet hiver. Et, en Ligue des champions, il a été barré non seulement par Dominic Oduro, mais aussi par Cameron Porter, que personne ne connaissait il y a deux mois. Entre ses prestations en match amical, son but contre Pachuca, sa bonne entrée contre D.C. United et sa performance mercredi, Porter ne manque pas d'impressionner. Le jeune homme fait également l'unanimité dans le vestiaire. «Il a une énorme soif d'apprendre et un fort désir d'aider l'équipe sur plusieurs plans, que ce soit avec ou sans le ballon», a résumé Frank Klopas. Du même souffle, l'entraîneur a vanté la qualité de ses courses, sa puissance physique et son contrôle du ballon qui permet au bloc de remonter. Et McInerney? «Quand Jack joue avec quelqu'un comme Cameron, il est plus efficace puisqu'il peut tourner autour. Porter peut rester haut sur le terrain avec Jack, qui a alors la possibilité de trouver des occasions.» Pour l'instant, les deux hommes ne se sont côtoyés que lors de la fin de match du 3 mars, face à Pachuca. Leur association fait donc pour le moment partie d'un plan B.

Un tremplin pour la MLS?

Encore une fois, l'Impact doit rapidement refermer la page Ligue des champions pour se concentrer sur le début de saison MLS. C'est sur la pelouse du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, demain après-midi, qu'il tentera de récolter ses premiers points de la campagne. «C'est important de comprendre qu'il y a aussi une saison à jouer. On a subi une défaite décevante à D.C. et on sait qu'il faudra réagir rapidement pour le prochain duel, a martelé Klopas. En championnat, il faut commencer à obtenir des points à l'extérieur, contrairement à la saison passée. Si on veut participer aux séries, on n'a pas le choix.» Klopas a déjà annoncé qu'une petite rotation était nécessaire en raison de l'état physique de certains joueurs. Dilly Duka, par exemple, a quitté le match à la mi-temps, mercredi, en raison d'une blessure à la cuisse gauche. «On verra comment les joueurs vont réagir [aujourd'hui], a expliqué Klopas. Le fait de s'entraîner deux mois et demi sur du gazon artificiel a eu un certain impact sur plusieurs joueurs. On fera des changements intelligents, mais pas énormément, car on ne veut pas briser la chimie.»

Tissot sélectionné

Maxim Tissot passera la fin du mois de mars avec la sélection canadienne. Le milieu gauche a été le seul Montréalais convoqué en vue des matchs amicaux contre le Guatemala et Porto Rico. L'équipe s'entraînera à Orlando avant qu'il ne participe à ces deux rencontres. «C'est un camp important parce que c'est le dernier avant les gros matchs de cet été, avec la Gold Cup et les qualifications pour le Mondial, a reconnu Tissot. Je suis content d'en faire partie et cela montre que le staff a aimé mon travail jusqu'à maintenant.» Tissot a été sélectionné pour la première fois en novembre dernier. Il a notamment été titularisé, le 16 janvier, contre l'Islande.