L'AC Milan a battu Naples (3-0), qui n'a pas tenu son rang de challenger, et relègue son adversaire à 6 points, lundi lors du choc clôturant la 27e journée de Championnat d'Italie, l'Inter, vainqueur dimanche à la Sampdoria Gênes (2-0), étant deuxième à 5 points.

Si Milan a repris ses aises dans la course à trois pour le «Scudetto», il le doit à son jeune Brésilien Pato (21 ans), auteur du dernier but et d'une passe décisive, dans l'ambiance volcanique du stade San Siro (plein avec plus de 77 000 spectateurs).

Après une première période de sommet «à l'italienne», au jeu ligoté, le match s'est libéré sur un penalty consécutif à une main peut-être involontaire de Salvatore Aronica mais très visible (et très contestée par les Napolitains), sanctionnée par Gianluca Rocchi. Zlatan Ibrahimovic l'a transformé (49), se sauvant d'un match moyen de sa part.

Mené, le Napoli, qui n'avait pas mis le nez à la fenêtre, a dû prendre des risques, et s'est offert aux contres rossoneri.

Pato est alors entré en scène. Il a offert avec des fleurs le but du 2-0 à Kevin-Prince Boateng (77), le Ghanéen n'ayant plus qu'à faire franchir la ligne au ballon, et a lui-même bouclé le match sur une contre-attaque d'une frappe travaillée (79).

Pato, contesté dans ses choix par la voix puissante de San Siro en première période, et nerveux (il a bousculé Aronica et reçu un avertissement à la 43e), a semé la pagaille dans la défense napolitaine et enfin réussi un gros match dans un grand match.

Naples, trop timide, a manqué sa rencontre et abîmé ses rêves de titre, à l'image de sa star uruguayenne, Edinson Cavani, effacé et maladroit sur des gestes faciles, ou du meneur slovaque Marek Hamsik, inhabituellement imprécis.

L'entraîneur milanais Massimiliano Allegri a gagné son «match dans le match» contre Walter Mazzarri, et peut préparer le prochain sommet, samedi chez une Juventus Turin blessée par quatre défaites en six journées.