Plus de 270 minutes de jeu, aucun but. Après deux nulles de 0-0, le Battery de Charleston a finalement gagné 1-0 son troisième et dernier match de la saison contre l'Impact.

Le Battery a signé son blanchissage devant 11 581 spectateurs, hier après-midi, au stade Saputo. «Ce n'est pas seulement l'Impact qui a de la difficulté à marquer contre eux. Ce sont toutes les équipes de la ligue. La vérité, c'est qu'ils ont évité les blessures et ils peuvent donc toujours avoir les mêmes sept ou huit joueurs dans l'alignement partant. Ça aide beaucoup», a justifié amèrement l'entraîneur-chef Marc Dos Santos, de la formation montréalaise, après la rencontre.

L'Impact présente maintenant une fiche de 5-6-2. Charleston porte, quant à elle, la sienne à 8-2-6. Son gardien Dusty Hudock a réalisé son 10e blanchissage de la saison, un record de la ligue. Le Battery a accordé seulement six buts cette saison.

N'empêche que ce n'est pas seulement contre Charleston que l'Impact peine à marquer. C'était hier le troisième match consécutif où l'équipe était blanchie (4-0 contre les Timbers de Portland en USL et 0-0 contre Haïti en match d'exhibition). «Oui, on a de la difficulté à compter récemment, a concédé le capitaine Mauro Biello, le joueur du match. On a créé des occasions aujourd'hui, mais ce n'était pas assez. Faut pousser plus fort. Faut travailler plus fort aux entraînements et aux matchs», a exhorté celui qui entamait sa première partie comme partant depuis plusieurs mois.

Cette partie, l'Impact l'avait pourtant bien amorcée. Il a contrôlé le ballon pendant la majorité de la première demie. DeRoux a failli marquer après un drible spectaculaire qui lui a permis de déjouer deux joueurs en même temps. Biello et Placentino ont aussi obtenu de bonnes chances. Mais aucun d'entre eux ne les a converties.

C'était 0-0 à la mi-temps. Avant le match, l'entraîneur Dos Santos mettait en garde contre la «contre-attaque» du Battery. Il avait raison. C'est un revirement qui a coûté le match aux siens. Gjertsen a cafouillé en milieu de terrain. Charleston a alors rapidement lancé une contre-attaque à quatre contre deux. Quelques secondes plus tard, Daniel Antoniuk touchait le filet avec un tir précis au ras le sol.

«Le match s'est décidé sur un ballon perdu en milieu de terrain. On ne peut pas accorder un but comme ça. C'est un détail, mais il a fait toute la différence. L'équipe qui a fait le moins d'erreurs a gagné», a résumé Dos Santos.

Ses joueurs se sont lancés à l'attaque dans les 20 dernières minutes. Testo et Sebrango ont chacun obtenu deux excellentes occasions de niveler la marque. «Ils ont été un peu chanceux qu'on ne réussisse pas à faire une nulle en fin de match», a d'ailleurs lancé, Biello.

Mercredi, l'Impact affrontera l'équipe nationale de Syrie, au stade Saputo. Un entraînement public se déroulera demain à 19h au Centre sportif George-Springate de Pierrefonds.