L'Avalanche du Colorado est assuré de terminer parmi les trois pires équipes de la LNH et le chroniqueur du quotidien Denver Post, Adrian Dater, se demande si le DG François Giguère ne sera pas limogé.

Dater dresse même une liste de candidats à la succession de Giguère, parmi lesquels Pierre Lacroix, qui reviendrait diriger l'Avalanche, l'actuel VP hockey Craig Billington, Michel Goulet, Greg Sherman et Brad Smith.

J'imagine qu'on doit reprocher trois choses à Giguère:

1-La piètre performance de l'équipe cette saison.

2-Ne pas avoir doté le club de gardien de premier plan.

3-Avoir octroyé des contrats faramineux qui laissent peu de marge de manoeuvre salariale.

À la défense de François Giguère...

1- Son club a perdu ses deux premiers joueurs de centre, Joe Sakic et Paul Stastny, pour une période prolongée. Sakic a disputé seulement 15 matchs et Stastny 45. Malgré tout, le club est demeuré compétitif pendant une bonne partie de l'hiver. Après les Fêtes, les joueurs qui ont eu à prendre des responsabilités accrues n'ont montré des signes de fatigue et ils ont craqué.

2- François Giguère disait avoir confiance en Peter Budaj. En fait, il a été déjoué par l'embauche de Cristobal Huet à Chicago. Giguère négociait avec Théodore et il ne croyait pas qu'il y aurait une équipe intéressée à embaucher son gardien. Mais les Blackhawks ont surpris en octroyant un gros contrat à Huet et il y a un effet domino.  Les Capitals ont perdu Huet et ils ont opté pour Théodore. Giguère s'est alors retrouvé les mains vides.

3-Quand une équipe accorde des contrats faramineux à des joueurs autonomes, le DG n'est pas seul dans le coup. Dans la majorité des cas, le propriétaire et le président de l'équipe ont leur mot à dire. Giguère n'était sûrement pas le seul à prendre la décision d'embaucher Ryan Smyth et Scott Hannan, entre autres.

On ne peut pas dire pour autant que Giguère a connu une grande année. Mais faut-il congédier son directeur général après une mauvaise saison? L'Avalanche pourrait mettre la main sur le jeune défenseur Victor Hedman au repêchage de juin prochain, ou encore, qui sait, sur John Tavares? Et il y a encore quelques bons jeunes qui grandissent au sein de cette organisation.

Je lui ferais encore confiance, mais allez savoir ce qui se trame dans les bureaux des patrons de l'Avalanche.