L'embauche de Jacques Martin est critiqué par certains à l'extérieur de Montréal.

Le chroniqueur Steve Simmons du Toronto Sun, entre autres, y va d'une sortie virulente ce matin.

Il affirme que Jacques Martin est un personnage terne et que ses conférence de presse ne sont pas excitantes. Qu'il est un adepte de la trappe. Qu'il n'a jamais eu de succès en séries éliminatoires et que son arrivée à Montréal s'explique uniquement par le fait qu'il parle français.

Simmons avance que Pat Quinn, qui a éliminé régulièrement les clubs de Jacques Martin en séries, aurait dû avoir le poste avant lui avant d'être finalement rescapé par son vieil ami Steve Tambellini.

Il faut se méfier de ce genre de critique.

Première erreur de Simmons: il ne faut jamais choisir un entraîneur en prévision des conférence de presse de façon à plaire aux journalistes, mais pour faire gagner une équipe.

Deuxième  erreur de Simmons: il devrait revoir ses notes. Jacques Martin n'est pas un adepte de la trappe, mais de la possession de rondelle. Il responsabilise ses joueurs en défensive, mais ne les étouffes pas à l'attaque. Le mot trappe semble être utilisé à toutes les sauces mais certains confrères auraient avantage à l''utiliser avec plus de parcimonie.

Simmons affirme que les clubs de Jacques Martin n'ont pas connu beaucoup de succès en séries éliminatoires. C'est un fait. Le seul de son énoncé. Mais à ce compte, Ron Wilson, qui jouit d'une excellente réputation dans la LNH, n'aurait pas dû être embauché par les Maple Leafs puisqu'il a franchi la deuxième ronde une seule fois en quinze ans comme entraîneur en chef (même résultat pour Martin en douze ans). Plusieurs facteurs peuvent expliquer qu'un entraîneur n'ait pas mis la main sur la Coupe Stanley. Dont le fait qu'il y a 30 équipes. Ça ne fait pas d'eux de mauvais entraîneurs autant.