(Photo Fred Chartrand, AP)

La station NHL Network présentait hier le match préparatoire entre les Rangers de New York et les Bruins de Boston et j'étais rivé à mon écran, curieux de voir à l'oeuvre certains jeunes des deux équipes.

En particulier Maxime Sauvé, fils de Jean-François et neveu de Robert, un choix de deuxième ronde (47e au total) des Bruins en 2008 (le CH ne repêchait pas avant le 56e rang (Dany Kristo), ayant cédé son choix de première ronde aux Flames de Calgary pour obtenir Alex Tanguay).

Sauvé a paru un peu  timide au départ, mais il n'a pas mis de temps à se sentir plus en confiance. J'aime sa vitesse, ses mains. Il a marqué un beau but en troisième période, en acceptant une belle passe de Milan Lucic devant le filet avant de battre le gardien du revers à la suite d'une belle feinte. Il a eu quelques autres occasions de compter par la suite aux côtés de Lucic.  Il méritera sans doute, malgré son jeune âge, le droit de participer à au moins un autre match préparatoire. Il a de petites choses à peaufiner, mais on l'a remarqué.

Son jeune coéquipier Zach Hamill, un choix de première ronde en 2007, un joueur de petit gabarit comme Sauvé, a lui aussi montré des choses intéressantes à l'attaque. Il a beaucoup à prouver à la suite d'une saison décevante dans la Ligue américaine l'an dernier.

La vedette individuelle de cette rencontre chez les Bruins demeure le jeune gardien Tuukka Rask,  acquis des Maple Leafs il y a quelques années, qui a accordé un seul but. Rask est le dauphin de Tim Thomas et on verra à quelle vitesse il pourra menacer le vétéran.

J'avais bien hâte aussi d'observer deux espoirs prometteurs à la défense chez les Rangers, Matt Gilroy et Michael Del Zotto, deux défenseurs offensifs. Le premier n'a jamais été repêché et le second a été sélectionné en première ronde en 2008.

Gilroy, on le rappelle, était courtisé par une majorité d'équipes de la LNH après une fin de carrière phénoménale à Boston University dans la NCAA (Le CH a essayé de l'acquérir pendant quelques années). Les Rangers ont délié les cordons de la bourse pour l'attirer malgré ses 25 ans (il touchera 3,5M$ pour deux ans) et ils risquent de ne pas être déçus.

Enfin, il est loin d'être une recrue, mais j'ai souri en voyant le bon vieux Donald Brashear se démener dans les coins avec sa nouvelle équipe, les Rangers. J'ai toujours trouvé que les qualités de hockeyeurs de Brashear étaient sous-estimées. Non seulement est-il l'un des meilleurs bagarreurs de la Ligue, mais il possède la vitesse pour atteindre ses adversaires et les frapper, et il peut avoir une certaine utilité au sein d'un quatrième ou parfois d'un troisième trio. Bonne acquisition des Rangers. Certainement supérieur à Colton Orr, qui est maintenant un Maple Leafs (qui lui ont donné quatre ans, très long à mes yeux).

Je me souviens d'une interview que j'avais eue au téléphone avec Brashear il y a trois ans. Il était devenu joueur autonome après quatre ans chez les Flyers et me confiait rêver d'un retour chez le Canadien. Son agent, disait-il, était en communication avec la direction du Tricolore. Il m'énumérait ce qu'il pouvait apporter à l'équipe. Il n'avait pas besoin de me convaincre.

Quinze minutes après cet entretien, le téléphone retentissait. C'est Brashear, la voix un peu brisée. Il me disait que l'entrevue ne servait à rien. Bob Gainey avait rappelé son agent pour lui signifier qu'il n'y avait pas d'intérêt de la part du CH.

C'était à l'époque où le Canadien ne voulait pas de protecteur. Les choses ont changé depuis. La bonne nouvelle cette année, c'est que Georges Laraque semble résolu à faire oublier son saison difficile. On verra si son jeu lui permettra de gagner la confiance de son entraîneur, ce qui n'était pas le cas l'hiver passé.