Permettez que je revienne sur la spectaculaire remontée du Canadien en fin de match hier soir.

Plus précisément sur le but de Brian Gionta qui rétrécissait l'écart à 3-2 avec deux minutes à faire. On a loué, avec raison, le beau jeu dans le coin de la patinoire de Dominic Moore, qui a récupéré la rondelle pour la remettre à Gionta dans l'enclave.

Qui était ce joueur des Ducks dans le coin qui s'est débarrassé nonchalamment de la rondelle du revers, pour permettre à Moore de cueillir facilement le disque? Le joueur de centre Ryan Getzlaf.

Dans une course aux séries éliminatoires qui est devenu désespérée pour les Ducks, il s'agit d'une bourde épouvantable de la part de leur centre numéro un... en fait, pire qu'une bourde, un geste d'une mollesse inacceptable.

Si Getzlaf avait joué pour le Canadien, il se serait fait chauffer les oreilles pendant quelques jours. Mais comme il joue pour les Ducks, personne n'a même évoqué sa gaffe. Parce qu'à Montréal, comme je l'ai déjà évoqué en début de saison, on décortique les erreurs défensives de l'équipe lors des buts marqués contre le Canadien sans mentionner celles de l'adversaire lors des buts comptés contre l'autre club.

Il faut bien me comprendre. Getzlaf est un centre exceptionnel. Mais les joueurs adverses semblent toujours parfaits comparativement à ceux du Canadien parce qu'on ne s'attarde pas aux petits jeux du genre.

Si le gardien Henrik Lundqvist des Rangers de New York accorde le but gagnant en fin de match à Mike Cammalleri, on vantera l'attaquant du Canadien. Si un gardien du CH accorde le but gagnant à Marian Gaborik, on cherchera à savoir s'il était bien positionné, s'il aurait pu faire l'arrêt.

Pas pour rien que les mots "Montréal" et "pression sont souvent associés...

Pendant ce temps, à Anaheim, on est un peu découragé par cette défaite aux mains du Canadien, comme le raconte le quotidien Orange County Register.