Le Canadien a battu les Devils 3-1 samedi soir, tiré 29 fois sur Martin Brodeur et accordé seulement 21 lancers sur Carey Price.

Alors, Jacques Martin a-t-il vraiment perdu son vestiaire? Où l'a-t-il retrouvé quelque part entre Montréal et le New Jersey?

Tout ça pour dire qu'il y a toujours une insatisfaction galopante après une série de trois ou quatre défaites. L'entraîneur n'est plus bon, ses stratégie sont nulles, les joueurs ne l'écoutent plus.

Mais si l'on regarde le portrait dans son ensemble, le Canadien est sixième sur 15 clubs dans l'Est avec une fiche de 42-30-7 malgré la perte de son défenseur numéro un. Il a besoin d'une victoire à ses trois derniers matchs pour s'assurer d'une place en séries, et sera qualifié automatiquement si la Caroline perd un de ses trois derniers.

Après 16 ans de métier dans le hockey, j'ai entendu TOUS les entraîneurs du CH essuyer des critiques acerbes de leurs joueurs sous le couvert de l'anonymat. Tous, sans exception, avait à un certain moment perdu son vestiaire, n'élaborait pas les bonnes stratégies ou ne communiquait plus, ou mal. Et ça comprend Alain Vigneault, qui dirige à l'heure actuelle le meilleur club de la LNH, et aussi Claude Julien, dont les Bruins sont actuellement classés troisièmes dans l'Est.

Je ne dis pas que le style conservateur de Jacques Martin me plaît, ou qu'il est l'entraîneur le plus innovateur et communicateur du métier. Mais je hausse toujours les épaules quand j'entends ces histoires de "vestiaire perdu".