On devine la relation de confiance qui a pu se bâtir entre le gardien Craig Anderson et son entraîneur Guy Boucher cet hiver.

Anderson, on le sait, a eu à s'absenter pour être au chevet de sa femme, aux prises avec un cancer.

Il y a eu des hauts et des bas sur la glace. Anderson a connu des moments difficiles, notamment lors d'une série de deux matchs contre le Canadien, en mars.

À chaque moment difficile, une majorité de fans et d'observateurs s'attendaient à revoir l'auxiliaire Mike Condon devant le filet.

Boucher aurait pu invoquer le stress, la fatigue émotionnelle provoquée par la maladie de l'épouse d'Anderson pour « reposer » son gardien. Mais Anderson a disputé 15 des 20 derniers matchs de son club.

Il ne faisait aucun doute que Boucher allait revenir avec Anderson après la dégelée de 7-0 dans le cinquième match. Le gardien des Sénateurs avait su rebondir après chaque contre-performance cette saison.

Hier, Anderson a livré une performance héroïques, digne des grands matchs de gardiens en séries éliminatoires. Il a stoppé 45 des 46 tirs des Penguins et forcé la présentation d'un septième match.

Il ne faudrait pas oublier la présence essentielle de l'entraîneur des gardiens, Pierre Groulx, me rappelait ce matin mon estimé collègue du Droit, Sylvain St-Laurent. Groulx est aussi celui qui a relancé la carrière d'Anderson à l'époque en Floride.

L'entraîneur des Penguins, Mike Sullivan, a opté pour une solution différente. Il a fait confiance au jeune Marty Murray après un mauvais match de Marc-André Fleury dans la troisième partie. La décision a tourné en sa faveur même si les Sénateurs viennent de pousser Pittsburgh à la limite. Murray a encore une fois disputé un match impeccable hier.

À la différence des Sénateurs, Murray avait fait ses preuves en séries en permettant aux Penguins de remporter la Coupe l'année précédente. Et il constitue le gardien d'avenir de cette équipe.

Il y aura donc un septième match jeudi. Ça se jouera entre le vieux guerrier cicatrisé par les épreuves et le jeune premier.