Difficile de ne pas avoir été impressionné hier par Charles Hudon, l'un des joueurs les plus dynamiques et étincelants du Canadien lors du match préparatoire. Il s'agit d'un premier match seulement pour lui, mais on semble enfin vouloir lui donner toutes les chances de rester à Montréal et le jeune homme les saisit. Tomas Plekanec semble d'ailleurs revigoré par la présence de deux jeunes, Hudon et Artturi Lehkonen, au sein de son trio.

Le trio de Max Pacioretty, Jonathan Drouin et Ales Hemsky a connu des moments intéressants, surtout en supériorité numérique. Drouin nous a montré ses mains exceptionnelles et sa patience avec la rondelle. Hemsky a offert une passe lumineuse à Pacioretty sur le but de celui-ci. Il reste à voir s'il représente le bon ailier droit pour les deux autres sur une base régulière. Je n'en suis pas encore convaincu.

Le pauvre Nikita Scherbak semble en panne de confiance. Outre quelques flashs, il semblait perdu sur la glace avec deux partenaires de trio de la Ligue américaine. La pente sera abrupte à remonter.

En défense, le jeune Victor Mete, 19 ans, 5 pieds 9 pouces d'intelligence et de chien, a répondu présent. J'espère qu'on lui donnera encore quelques matchs avec Shea Weber. Mete possède de la vitesse à revendre, des pieds rapides, départs explosifs, belle vitesse latérale. Comme le soulignait Claude Julien après le match, il n'a jamais paru intimidé après avoir subi une violente mise en échec en début de match. Ce garçon repêché en quatrième ronde en 2016 derrière Mikhail Sergachev et William Bitten a un coup d'avance sur chaque jeu. Il sait exactement où il enverra la rondelle avant même de la recevoir. Il s'agit d'une qualité essentielle dans le hockey d'aujourd'hui.

Jakub Jerabek, 26 ans, brillant en KHL l'an dernier, a montré certaines qualités au fil du match. Il devra s'ajuster au style de la LNH puisqu'il s'est retrouvé à quelques reprises sur son séant lors de contacts physiques, mais son talent est indéniable.

Jordie Benn commence à rêver du poste de deuxième défenseur à gauche de Shea Weber. Or, il n'est jamais souhaitable de voir un défenseur défensif se prendre pour Bobby Orr. Benn doit continuer à jouer selon ses limites. Il ne s'est pas brûlé hier, mais ça ne saurait tarder.

Mark Streit a connu un match difficile. Il peut alimenter ses coéquipiers en supériorité numérique, mais son manque de mobilité constitue un sérieux handicap à cinq contre cinq. À bientôt 40 ans, on comprend pourquoi il n'a presque pas joué en séries pour les Penguins. Mete avait l'allure d'une fusée à côté.

Rien de transcendant du côté de Brendan Davidson, qui joue pourtant gros à ce camp d'entraînement.