(Monaco) Ceux qui pratiquent l’athlétisme au Brésil, en Équateur, au Pérou et au Portugal et qui aspirent participer aux Jeux olympiques de Paris devront subir davantage de tests antidopage d’ici le début des JO en raison de programmes antidopage nationaux ne répondant pas aux normes internationales.

Chacun de ces pays n’a pas tenu compte des avertissements servis après les Mondiaux 2022, disputés en Oregon, d’améliorer leurs tests inopinés avant l’édition 2023 des Championnats du monde. C’est ce qu’a indiqué lundi Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), qui a qualifié les dispositifs antidopage de ces pays de « sans précédent ».

L’AIU a précisé que les quatre nations n’avaient pas « réussi à s’assurer qu’il y ait suffisamment de tests hors compétition » lors des Mondiaux de Budapest, en 2023. L’AIU est perçue comme la meilleure unité parmi les sports olympiques pour enquêter les cas de dopage et de corruption.

Aux Mondiaux 2023, l’Équateur et le Pérou ont tous deux remporté une médaille d’argent, tandis que le Brésil a mis la main sur une médaille de bronze. Les trois ont été gagnées à la marche.

La fédération internationale, World Athletics, a appuyé les recommandations de l’AIU, soit que les athlètes provenant de ces quatre pays qui ne sont pas considérés comme des athlètes de pointe ne puissent participer aux JO de Paris à moins qu’ils ne fournissent trois échantillons récoltés de façon inopinée dans les 10 mois précédant le 4 juillet [2024].

Les épreuves d’athlétisme aux JO de Paris se mettront en branle le 1er août.

« Dans cette année olympique, nous souhaitons que cela rappelle aux fédérations membres que l’AIU et World Athletics sont extrêmement sérieuses dans leur objectif d’offrir des conditions équitables pour tous les athlètes », a déclaré le président de l’AIU, David Howman. »

Des règles plus strictes seront exigées pour les athlètes prenant part aux épreuves d’endurance, soit « pour le 800 m et les plus longues distances ». Ils doivent également fournir un échantillon sanguin pour leur passeport biologique et un test de détection de l’EPO.

Ces mesures rehaussées toucheront les athlètes qui ne font pas partie du top-10 mondial de leur discipline. Ces derniers sont déjà ciblés par l’AIU, tout comme les espoirs de médailles de compétitions majeures.

L’équipe d’enquête, basée à Monaco, a déclaré que cette façon de faire « protégera les Jeux d’athlètes dont l’essor est fulgurant ou qui offrent des performances surprenantes », ou visera « [des disciplines] où le bassin de talent procure des résultats imprévisibles ».

Deux équipes nationales d’athlétisme, celles de la République tchèque et de la Nouvelle-Zélande, aussi prévenues au sujet de leurs programmes antidopage après les Mondiaux 2022, ont été louangées lundi en raison des changements apportés.