Une blessure à l'épaule droite et une fin de saison difficile ont empêché Dany Heatley de connaître une troisième saison consécutive de 50 buts, l'an dernier.

De retour en santé, bien reposé, il compte bien se racheter cet hiver.

«Mes objectifs personnels ne changent pas, déclarait-il, hier matin. On me paie pour marquer des buts et le chiffre 50 est celui qui est visé par tous les marqueurs naturels. J'aimerais l'atteindre une fois de plus, c'est certain», dit celui qui se relève d'une saison où il a inscrit 41 buts en 71 parties.

Ça lui a permis de terminer au huitième rang, quand même, dans la course pour l'obtention du trophée Maurice-Richard.

Il aura beaucoup de pain sur la planche, d'ailleurs, s'il compte enfin remporter la statuette qui récompense annuellement le plus dangereux marqueur du circuit.

Surtout si Alexander Ovechkine décide de continuer à produire au rythme de l'an dernier en marquant 65 autres buts.

Mais ça, c'est une autre histoire.

Ovechkine aura d'autres ambitions, cette année. Après avoir permis aux Capitals de Washington de se tailler une place en séries éliminatoires pour la première fois en cinq ans, il tentera de les mener au sommet du classement de l'Association Est.

Heatley a des visées plus larges, aussi.

Il a écouté attentivement les discours de son nouvel entraîneur Craig Hartsburg, ces derniers jours. Surtout ceux qui portent sur le concept d'équipe, sur les sacrifices qu'il faut s'imposer pour le bien collectif.

Le message a été bien reçu.

Pour le bien de l'équipe, il se dit prêt à devenir un joueur plus complet.

«Je n'aurai pas besoin de changer ma façon de jouer de manière dramatique, assure-t-il. Comme tous les autres joueurs de hockey, j'aime bien qu'on me lance un défi, de temps en temps, en me confiant de nouvelles responsabilités.»

«Si on me demande de sauter sur la glace lors des infériorités numériques, je serai prêt. Si on veut que je travaille plus fort dans mon propre territoire, je serai prêt. Tout le monde sait que les Sénateurs peuvent marquer des buts. Ce n'est pas un secret. Pour connaître du succès, il faudra se dédier entièrement au concept de défensive d'équipe. J'en fais partie, Spezz en fait partie, tout le monde en fait partie. Ce sera un des principaux points à développer tout au long du camp», commente celui qui avait été vivement critiqué pour ses piètres performances durant les séries du printemps dernier.

En quatre parties, il a été limité à un seul point, une mention d'aide.

Il a surtout conservé un différentiel de moins cinq, le pire de toute l'équipe.

«Une nouvelle saison débute, tout le monde est dans le même bateau. Nous formons toujours une bonne équipe, nous allons donner un bon spectacle, il ne sera pas facile de nous affronter», dit celui qui ne veut pas trop s'embarquer dans des grandes explications pour expliquer ses performances décevantes.

Anciens co������©quipiers

Il ne veut pas non plus trop parler de ses anciens coéquipiers qui sont partis gagner leur vie ailleurs.

Certains font toujours partie de ses meilleurs amis.

«On a un peu exagéré avec toutes ces histoires de joueurs qui minaient l'esprit d'équipe. C'est tout ce que j'ai à dire là-dessus.»