À ce stade-ci de la saison, il n'y a plus de surprise au niveau de la stratégie. Les entraîneurs font seulement des rappels et des mises au point mineurs au tableau.

La victoire se décide donc dans le désir de vaincre et l'intensité. L'équipe qui veut le plus la rondelle en gagnant les batailles individuelles se retrouve dans une position avantageuse, surtout si les joueurs prennent ensuite les bonnes décisions avec la rondelle. Or, il n'y a aucun doute qu'après un passage à vide dans le troisième match, les Flyers ont démontré plus d'ardeur au travail que les hommes de Jacques Martin.

Fermeture éclair

Pourtant l'intensité était palpable en début de match alors que les joueurs du Canadien, transportés par l'énergie de la foule, ont eu droit à cinq des six premiers tirs de la rencontre. Mais, autant d'un côté comme de l'autre, les ouvertures ont été brèves alors que la défensive ne tardait pas à retrouver son équilibre. Tomas Plekanec a obtenu la meilleure chance du Canadien tandis que les Flyers sont venus bien près de marquer en deux occasions lors du seul jeu de puissance du premier engagement. Jeff Carter a tout d'abord eu droit à un échappé lorsqu'il a fait prendre une tasse de café à Travis Moen. Puis, à la suite d'un rebond capricieux sur la bande, Braydon Coburn a eu droit à un lancer dangereux. Il a même fallu qu'Hal Gill se couche devant la ligne des buts pour empêcher les Flyers de profiter du retour.

Presque parfait

Les Flyers devaient sûrement être heureux d'avoir été en mesure de retourner au vestiaire après 20 minutes avec un pointage de 0-0. Ils venaient ainsi de désamorcer l'effet de la foule, surtout qu'en début de deuxième période, plusieurs sièges étaient vides parce que les gens mettent toujours un temps fou avant de réintégrer leur place. D'ailleurs, tout au long de la période médiane, ce sont les Flyers qui ont dominé dans toutes les phases du jeu. Il suffit de dire qu'ils ont marqué deux fois alors que le Canadien a eu droit à un maigre lancer, celui de Maxim Lapierre à la 13e minute de jeu. Les Flyers ont ouvert le pointage lorsque Claude Giroux a démontré une belle pointe de vitesse pour contourner Josh Gorges (jeu du match). Puis, pendant que PK Subban tentait de provoquer une étincelle en attaque, il s'est retrouvé emprisonné en zone offensive pendant Ville Leino avait à un échappé pour doubler l'avance des siens. De fait, après sa poussée en début de match, le Canadien a eu droit à trois tirs en 30 minutes. Dans les deux cas, le jeu a été amorcé par des longues passes de Chris Pronger et Kimmo Timonnen.

Le jeu d'impuissance

La porte s'est ouverte pour le Canadien en troisième période alors que les Flyers ont visité le cachot en deux occasions. Mais, l'attaque massive du Canadien a été complètement enrayée par les Flyers comme en témoigne bien son rendement d'un but, celui de Marc-André Bergeron en fin de match jeudi soir, en 16 tentatives. Dans les circonstances, on n'a pas été surpris de voir Giroux inscrire son deuxième but du match lorsque le Canadien a retiré son gardien à la faveur d'un sixième attaquant.LE JEU DU MATCH: Claude Giroux

Après avoir récupéré une rondelle en zone centrale, il a filé en zone offensive sur l'aile gauche, contournant l'arrière Josh Gorges, avant de déjouer Jaroslav Halak avec un mouvement de gauche à droite.

LE HÉROS DU MATCH: Claude Giroux

Auteur de deux buts, il a excellé dans le cercle des mises en jeu et en désavantage numérique en plus d'être une épine dans le pied des arrières du Canadien tout au long de la rencontre.

LE CHIFFRE DU MATCH: 1

Le Canadien a eu droit à un seul tir en période médiane ce qui portait son total à huit lancers après 40 minutes, terminant la rencontre 17 lancers sur le filet de Michael Leighton qui a vu ses coéquipiers bloquer 27 lancers.