Il y a peut-être un vent de panique qui souffle sur Atlanta et sur les Thrashers, mais Gary Bettman, lui, refuse de paniquer.

En entrevue lors d'une conférence téléphonique avec USA Hockey, hier, le commissaire de la LNH a réagi aux propos de Michael Gearon, l'un des sept propriétaires des Thrashers d'Atlanta.

Mercredi, Gearon avait déclaré au quotidien Atlanta Journal-Constitution que l'option d'un déménagement est envisageable pour les Thrashers, si jamais les choses ne s'améliorent pas pour le club, qui est toujours à la recherche de nouveaux investisseurs. Gearon avait ensuite tempéré ses propos en entrevue radiophonique un peu plus tard, sur les ondes de 680 The Fan à Atlanta, en affirmant qu'il n'allait pas appuyer sur le bouton de panique, et qu'il ne songeait pas vraiment à déménager l'équipe.

Mais le mal était déjà fait, et les déclarations de Michael Gearon ont rapidement fait le tour de la LNH. Entre les branches, de plus en plus de gens dans le milieu du hockey estiment que les Thrashers n'en ont plus pour bien longtemps à Atlanta.

Ce n'est pas l'opinion de Gary Bettman. Invité par La Presse à commenter la sortie quelque peu alarmiste de Gearon dans les pages du Journal-Constitution, Bettman a tenu à répéter son message: il n'y a aucun déménagement en vue dans la LNH.

«Vous devriez poser la question à Michael Gearon, a commencé par répondre le commissaire. Au moment où on se parle, nous ne prévoyons pas faire quoi que ce soit avec cette équipe. Si l'équipe éprouve des ennuis et qu'elle a des problèmes à résoudre, alors là, ultimement, nous devrons nous pencher là-dessus.»

Voilà plusieurs semaines déjà que Bettman jure qu'il n'y aura aucun déménagement dans sa ligue, et aucune expansion des cadres non plus. Il avait lancé ce même message en Caroline lors du week-end du match des Étoiles, et il l'a répété hier, tout en reconnaissant qu'il y a des problèmes à régler dans la cour des Thrashers.

Il a toutefois paru un brin agacé par les déclarations de Michael Gearon dans les pages du Journal-Constitution. «Je ne crois pas que cet article méritait de faire les manchettes», a résumé le commissaire.

L'avenir des Thrashers menacé?

Ce n'est pas la première fois que les Thrashers font les manchettes pour les mauvaises raisons. Au cours des derniers jours, les discussions sur le futur immédiat du club se sont multipliées, et les récentes déclarations de Michael Gearon ont été entendues jusqu'à Québec, là où le sort de la formation d'Atlanta est suivi avec intérêt.

Même si les Thrashers attirent tout juste 13 000 fans par rencontre au Philips Arena - la 28e moyenne de la LNH à ce chapitre - Gary Bettman jure qu'il n'est pas prêt à laisser tomber le club d'Atlanta.

«J'espère qu'il va y avoir une solution, a-t-il ajouté. Je sais qu'ils (les propriétaires) tentent de trouver des investisseurs depuis un bon moment déjà, depuis un an environ. C'est difficile présentement pour eux, à la fois pour les deux équipes (les Thrashers et les Hawks de la NBA). J'espère qu'ils vont trouver une façon de s'en sortir, mais oui, c'est difficile pour eux présentement.»

Après avoir connu un bon début de saison, les Thrashers connaissent des jours moins heureux; avant la rencontre d'hier soir en Arizona, ils n'avaient remporté que deux matchs à leurs 10 dernières sorties. Rien pour aider la cause d'un club qui peine déjà à attirer des fans à son domicile.

Mais Gary Bettman insiste: aucun déménagement n'est à prévoir.

«Comme vous le savez, nous essayons toujours d'éviter ça quand c'est possible, a-t-il conclu. Quand c'est impossible, nous en sommes malheureux, mais on tente de faire tout ce qu'on peut pour éviter les déménagements.»