(Nashville) Le Canadien affrontera le club de l’heure dans la LNH, ce mardi soir. Les Predators de Nashville ont remporté leurs huit derniers matchs, et rien n’indique qu’ils soient sur le point de ralentir. Cinq choses à savoir sur cette équipe.

Direction séries

Avant le début de la saison, il y avait peu de prétextes pour s’emballer chez les Predators de Nashville. Pendant l’été, l’organisation avait payé pour se débarrasser de Ryan Johansen et de Matt Duchene. Mattias Ekholm et Tanner Jeannot avaient été échangés quelques mois auparavant. Les joueurs autonomes qu’on avait ajoutés à la formation – Ryan O’Reilly, Gustav Nyquist et Luke Schenn – ressemblaient drôlement à des plans B… Or, grâce à une séquence irrésistible de huit victoires consécutives amorcée le 17 février, les Predators ont désormais les séries éliminatoires dans le viseur. Leur avance de sept points sur les Flames de Calgary et les Blues de St. Louis devrait, à moins d’une surprise, leur suffire. Au-delà des victoires, il y a la manière. Au cours des dernières semaines, les Preds ont été un véritable rouleau compresseur qui a malmené autant des clubs faibles que des compétiteurs directs. Avec une formation en santé, ils ne demandent qu’à poursuivre leur domination.

La vente-débarras attendra

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Le défenseur Alexandre Carrier

Avec plusieurs futurs joueurs autonomes sans compensation dans leur effectif, y compris les défenseurs Alexandre Carrier et Tyson Barrie, les Predators devaient être une équipe sollicitée en vue de la date limite des transactions. L’incroyable saison que connaît le gardien Yaroslav Askarov dans la Ligue américaine laissait même croire que Juuse Saros, pilier du club depuis quatre ans, pourrait être échangé. Vu les succès évoqués plus haut, cela ne risque plus d’arriver. À quelques jours de la date limite des transactions, devient-on acheteur pour autant ? « En ce moment, j’écoute tout, a dit le directeur général Barry Trotz dans une récente entrevue à Athletic. Je dois jouer des deux côtés de la clôture. Au cours des dernières semaines, j’étais probablement davantage un vendeur, et puis soudainement, cette séquence est arrivée. » Trotz assure qu’il n’exclut aucune éventualité, notamment celle d’échanger Barrie.

Saros, encore

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Le gardien Juuse Saros

Les Tennesséens traînent une longue tradition d’excellence devant le filet, et ça se poursuit. On ne peut pas parler des Predators de Nashville sans parler de Juuse Saros. Candidat au trophée Vézina il y a deux ans et quatrième au scrutin la saison dernière, il a vu ses statistiques légèrement fléchir à ,908 et 2,82, mais il n’en est pas moins un roc pour son équipe. Il a signé six des huit gains dans leur actuelle séquence, accordant seulement huit buts dans l’intervalle. Il est en outre le gardien ayant obtenu le plus de départs dans la LNH cette saison (49), à égalité avec Alexandar Georgiev, de l’Avalanche du Colorado. Il faudra vraiment une offre démesurée d’un autre DG pour l’arracher à l’équipe qui l’a repêché en 2013.

Josi, encore

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Le défenseur Roman Josi

Si on ne peut pas ne pas parler de Saros, on ne peut pas non plus ne pas parler de Roman Josi. Ses 15 buts sont un sommet chez les défenseurs de la ligue, et ses 60 points, dont 24 en avantage numérique, le gardent dans la course au meilleur pointeur à sa position, encore que Quinn Hughes semble intouchable. À bientôt 34 ans, il passe plus de 24 minutes et demie par match sur la glace, et ses indicateurs défensifs demeurent largement positifs – le duo qu’il forme avec Dante Fabbro est parmi les plus efficaces du circuit à cinq contre cinq. La course sera féroce pour le trophée Norris, mais il devra assurément être considéré.

La revanche des aînés

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L’attaquant Ryan O’Reilly

On évoquait plus tôt les noms de Ryan O’Reilly, Gustav Nyquist et Luke Schenn. Personne, nulle part, ne s’est enthousiasmé lorsque les trois ont signé des contrats à Nashville l’été dernier. Les trois y ont pourtant drôlement trouvé leur compte. O’Reilly, 33 ans, est en voie de renouer avec la barre des 60 points après avoir peiné la saison dernière – ça s’était replacé en fin de parcours à Toronto, il est vrai. Nyquist, 34 ans, est à trois points de son sommet personnel de 54 points, établi en 2014-2015 alors qu’il portait l’uniforme des Red Wings de Detroit. Il a par ailleurs amassé huit points à ses cinq derniers matchs. Quant à Schenn, 34 ans, il abat du bon boulot défensif avec Ryan McDonagh et est parmi les joueurs du circuit qui distribuent le plus de mises en échec. Son contrat encore valide pour deux saisons apparaît un peu longuet, mais pour l’heure, dans un rôle limité à une quinzaine de minutes par match, il paraît bien.