Jake Allen affirme qu’il n’a jamais eu à partager le filet avec deux autres gardiens dans la LNH, mais tout indique qu’il devra s’y habituer, si ce n’est déjà fait.

Nous voici à Noël, ou presque, et le Canadien en est encore là, à demander à trois gardiens de se partager la tâche devant le but.

Avec les rumeurs de transaction qui ont circulé depuis le début de la saison, au centre desquelles se retrouvait souvent le nom d’Allen, on aurait pu penser que le dossier des trois gardiens allait être réglé à peu près à cette date.

Mais non, il n’y a rien de réglé. Ce qui ne semble pas déranger le vétéran outre mesure.

« Ce n’est pas plus difficile que ça l’était, a expliqué Allen vendredi midi à Brossard. C’est une question qu’on me pose souvent, comme on la pose à Cayden [Primeau]. Mais c’est la même situation ; il y a trois gardiens ici. Sam [Montembeault] a très bien joué, et il méritait les deux derniers départs. Moi, j’attends ma chance. »

Cette occasion ne viendra pas ce samedi à Buffalo, puisque c’est Primeau qui sera devant le filet face aux Sabres. Selon le principe de la rotation déjà établi, Allen obtiendrait donc le départ suivant, celui de dimanche soir au Centre Bell contre les Predators de Nashville, ce qui n’a pas encore été confirmé.

C’est quelque chose qui est complètement indépendant de ma volonté. Je suis gardien de but pour le Canadien, c’est qui je suis, et je désire être ici.

Jake Allen

En attendant sa prochaine occasion, Allen doit retrouver ses repères, lui qui avait connu un superbe mois d’octobre, avec une fiche de 3-0-1, une moyenne de 2,63 et un taux d’efficacité de ,930.

Depuis, c’est un tantinet plus difficile, et il a échappé ses six derniers départs, sans avoir pu goûter à la victoire depuis le 28 octobre. La plupart des gardiens estiment que ça prend des matchs pour se sortir d’une mauvaise passe, mais Jake Allen n’a pas ce luxe, pas plus que Primeau, qui tentera de se replacer ce samedi après une très mauvaise soirée de cinq buts face aux Panthers de la Floride.

« On ne joue pas souvent, mais ça ne doit pas être une excuse, a ajouté Jake Allen. Il faut être prêts à aller sur la glace quand c’est notre tour ; il y a des attaquants ou des défenseurs qui passent parfois de sept à dix matchs sans jouer. Ça arrive, ce n’est pas un drame […] On veut toujours retourner devant le filet le plus vite possible, mais il y a deux autres gars ici qui méritent de jouer eux aussi. »

De toute façon, selon Allen, il ne faudrait pas s’étonner de voir de plus en plus d’équipes employer un système à trois gardiens dans le futur.

« Je pense que ça va peu à peu devenir la norme… Il y a quoi, cinq équipes qui ont amorcé la saison avec trois gardiens ? À cause de la nature de la position, je ne serais pas surpris si ce nombre passait éventuellement à huit équipes. Ce n’est pas tout le monde qui mise sur un [Andrei] Vasilevskiy ou un [Igor] Shesterkin qui peut jouer pendant 65 matchs dans l’année. »

À Buffalo sans Savard

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

David Savard

Le retour du défenseur David Savard semble imminent… mais ce ne sera pas pour ce samedi soir à Buffalo. En fait, le vétéran a bel et bien pris part à l’entraînement facultatif de vendredi à Brossard, mais il n’a pas fait le voyage avec ses coéquipiers ensuite en direction de la ville des Sabres, lui qui s’est blessé à la main gauche le 23 octobre, contre ces mêmes Sabres. Reste à voir s’il pourra participer au match suivant, celui de dimanche soir au Centre Bell, face aux Predators de Nashville.