Ce n’est pas toujours facile, pour une équipe Cendrillon qui atteint la finale de la Coupe Stanley, de maintenir ses succès l’année suivante. Pour les Panthers, cependant, ça ne semble pas trop compliqué.

En 2021 et 2022, respectivement, les Stars de Dallas et le Canadien de Montréal ont raté les séries éliminatoires après avoir déjoué les prédictions et fait leur chemin jusqu’en finale.

Les Panthers de la Floride, eux, occupent présentement le 2e rang de leur division et le 3e de la conférence de l’Est avec une fiche de 13-7-2 en 22 rencontres. C’est un meilleur départ que l’an dernier ; à ce point-ci de la saison, l’équipe accordait 3,48 buts par match. Cette saison, elle en accorde 2,55 par rencontre.

« Sur le plan de notre système, nous sommes bien plus avancés [que l’an dernier] », de dire Paul Maurice après l’entraînement des siens au Centre Bell, jeudi matin.

« Nous avons changé notre jeu l’an dernier, nous avions besoin de temps pour trouver cette nouvelle identité. Nous avons eu besoin de quatre ou cinq mois. Les coachs devaient toujours parler aux joueurs. Maintenant, ce n’est plus d’apprendre le système, mais d’y apporter des corrections. Ça prend du temps. »

Maurice se souvient exactement de la journée où ce changement a commencé à s’opérer. C’était le 1er janvier, après une défaite de 5-3 face aux Rangers de New York.

« Nous sommes devenus une équipe différente après ce match », affirme-t-il.

« Nous formons une nouvelle équipe cette année. À un moment, nous avions neuf nouveaux joueurs dans l’équipe. Nous devions nous réinventer, même après un long parcours en séries. Même quand tu retrouves ton noyau, tu dois te réinventer pour la saison suivante. »

Les succès des Panthers cette année sont d’autant plus impressionnants que l’équipe a disputé le premier mois et demi de sa saison sans ses deux meilleures défenseurs, Aaron Ekblad et Brandon Montour, tous deux opérés pendant la saison morte.

« Nous avons été chanceux avec de bonnes acquisitions comme [Oliver] Ekman-Larsson, [Dmitry] Kulikov et [Uvis] Balinskis. Il y a de la profondeur parmi nos défenseurs, probablement plus que dans le passé. C’est pour ça que nous avons survécu. »

Les bénéfices

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« [Les matchs actuels] sont très différents, mais la façon dont nous les jouons est similaire, soutient Matthew Tkachuk. Les enjeux ne sont pas aussi élevés, mais tu dois gagner ces matchs-là pour retourner [en finale de la Coupe Stanley]. »

Aux dires de Matthew Tkachuk, l’équipe a beaucoup appris de son parcours en séries. Les bénéfices sont là.

« [Les matchs actuels] sont très différents, mais la façon dont nous les jouons est similaire, soutient-il. Les enjeux ne sont pas aussi élevés, mais tu dois gagner ces matchs-là pour retourner [en finale de la Coupe Stanley]. »

« Nous nous sommes placés dans une bonne position depuis les premiers matchs de la saison et ça se passe bien dans les dernières semaines. Nous nous sentons très bien par rapport à notre jeu. »

La question, maintenant, est de savoir s’ils pourront maintenir ces résultats et cette façon de jouer tout au long de la saison.

« C’est le grand secret, a lâché Tkachuk. Nous nous préparons bien et tentons d’exécuter aussi bien que possible. Mais je pense que nous savons comment gagner à ce point-ci. Nous bâtissons ce jeu qui peut nous faire gagner en avril, mai et juin. »