(Los Angeles) Le quart de la saison franchi, le Canadien se retrouve au 22e rang du classement général de la Ligue nationale en date du 26 novembre, et c’est probablement une situation qui reflète assez bien la réalité de cette équipe.

Le présent voyage, amorcé en Californie mais qui va se terminer loin des palmiers, à Columbus, mercredi, a permis de rappeler au monde du hockey que le club montréalais est exactement ce qu’il est au classement et exactement, à peu de choses près, au rang que l’on pouvait lui prévoir en début de saison.

D’ailleurs, ce périple s’est amorcé avec une victoire par un but à Anaheim, une autre victoire par un but (et en tirs de barrage) contre le pire club de la LNH vendredi soir à San Jose et, enfin, il y a eu cette dégelée de 4-0 samedi à Los Angeles, contre l’un des clubs de tête de ce circuit.

Prévisible ? Sans doute.

« Il y a eu des longs moments où on était pris dans notre zone, et quand on a fini par en sortir, on était brûlés, a résumé Mike Matheson après la défaite de samedi. On essayait juste de survivre… »

Cette dernière phrase vient sans doute résumer où le Canadien se trouve en ce moment : en mode survie.

En premier parce qu’il y a trois blessés chez les défenseurs en ce moment, ce qui vient exercer une pression sur ceux qui sont là et qui essaient de suivre tant bien que mal à la ligne bleue. Et ensuite, parce qu’il y a encore quelques attaquants qui ne produisent certes pas au rythme espéré.

Tout le monde est au courant de la sécheresse offensive de Josh Anderson, toujours à la recherche de son premier but cette saison, mais il n’est pas le seul à tituber parmi les attaquants de cette équipe.

PHOTO GARY A. VASQUEZ, USA TODAY SPORTS VIA REUTERS CON

Josh Anderson est toujours à la recherche de son premier but cette saison.

Avec six buts, Cole Caufield va au rythme d’une saison d’environ 25 buts, ce qui est respectable, certes, mais ce qui est loin des prévisions enthousiastes de septembre, où la barre des 50 buts était souvent évoquée dans son cas.

Personne ne s’attendait à une saison de 50 buts de la part de Christian Dvorak, mais avec un seul but à sa fiche, le vétéran attaquant déçoit. On peut bien sûr parler de patience en ce qui concerne Juraj Slafkovsky, mais une récolte de deux buts est sans doute bien en deçà des attentes. Nick Suzuki, lui, revient d’une saison de 26 buts, mais il n’a que six buts à sa fiche cette saison, et aucun à ses sept derniers matchs.

Malgré tout, il y avait quelque chose comme de l’optimisme dans le vestiaire du Canadien samedi à Los Angeles, au moment de sortir de l’aréna.

« On a une fiche de 2-1 depuis le début de ce voyage, et c’est quelque chose de positif en ce moment, a tenu à dire le gardien Jake Allen à ce moment. On peut encore se donner une erre d’aller avec le dernier match sur la route [à Columbus mercredi contre les Blue Jackets] avant de rentrer à la maison par la suite. »

En attendant de savoir si certains blessés vont revenir, en attendant de savoir si les Oilers d’Edmonton vont finir par prendre le téléphone pour appeler la direction à Brossard un de ces jours, le Canadien a encore 12 matchs avant la pause de Noël. Pourquoi évoquer cette pause ici, en ce moment, alors que le club a la tête dans les palmiers ? Parce que généralement, c’est au retour de cette pause que cette équipe donne une indication de ce qui est à venir pour le reste de la saison… et, par ricochet, une indication de ce qu’elle pourrait faire lorsque viendra, plus tard, la date limite des échanges.

D’ici là, le Canadien va tenter de s’accrocher, comme les clubs en reconstruction doivent le faire.