Le Canadien n’a pas souvent été premier dans quelque chose lors des deux dernières saisons, mais il a été premier au chapitre des matchs ratés pour cause de blessure.

Ce n’est certes pas le but, bien évidemment, mais au rythme où ça va, le Canadien pourrait encore bagarrer pour la position de tête à ce palmarès peu enviable.

Ainsi, après Kirby Dach, perdu pour la saison, le Canadien a confirmé une autre absence jeudi, celle du défenseur Kaiden Guhle, dont l’état de santé est évalué « quotidiennement », selon les voies officielles. On aura compris que le jeune homme n’était pas de l’entraînement de jeudi matin à Brossard.

Il n’y a rien de réjouissant dans tout ça, mais Martin St-Louis préfère garder le cap.

« Il faut toujours se concentrer sur le collectif, a expliqué l’entraîneur-chef. Le groupe doit être plus fort que l’individu. On a plus de profondeur et plus d’expérience que l’an passé, alors moi, ça ne m’inquiète pas, parce que je suis heureux de la profondeur de notre formation. On continue, on n’arrête pas parce qu’on perd un gars ou deux gars. »

Ça ne dérange pas le reste de la ligue si on a des blessés, la ligue va continuer. Pourquoi on s’en ferait avec ça ?

Martin St-Louis

Rien n’a été confirmé, mais dans l’immédiat, il appert que Justin Barron pourrait être appelé en relève. Le défenseur de 21 ans n’a pas encore joué cette saison. « Je me sens bien et je suis prêt, a résumé l’ancien de l’Avalanche du Colorado. Je pense que je peux être un bon joueur autant en territoire offensif que défensif. »

PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Justin Barron

Dans le vestiaire, l’absence de Guhle ne semble pas trop être source d’inquiétude.

« Il jouait avec beaucoup d’assurance cette saison, il a bien joué lors des premiers matchs, et je pense que ça ne devrait pas être très long avant qu’il puisse revenir, a affirmé David Savard avec optimisme. En attendant, ça lui permet de regarder le match d’une autre façon, des hauteurs de l’aréna. »

Johnathan Kovacevic, partenaire de Guhle depuis le début de la saison, affichait lui aussi un air d’optimisme au sujet de celui qu’il considère comme un ami.

« C’est dommage, et c’est plate pour moi parce que je jouais avec lui, a expliqué le défenseur. Il est un ami, et on ne veut jamais voir quelque chose comme ça arriver à quiconque. Alors je lui souhaite une bonne et rapide remise en forme, en espérant qu’il soit de retour avec nous dans une couple de semaines. »

Il a été malchanceux, mais on va tenter d’être là pour lui.

Johnathan Kovacevic

La bonne nouvelle dans tout ça, si on peut ainsi s’exprimer : le monde du sport est tout plein de fabuleuses histoires concernant des joueurs qui ont su profiter des occasions et des portes ouvertes, et qui ont su s’établir après avoir saisi leur chance. Ce sera peut-être le cas à partir du prochain match, celui de samedi soir au Centre Bell, contre les Capitals de Washington.

À ce sujet, Savard a rappelé que c’est en plein ce que l’on a vu la saison dernière, et qu’avec un peu de chance, il y aura d’autres agréables surprises cette fois-ci parmi ceux que l’on n’attend peut-être pas.

« Les blessures, ce sont des choses qui arrivent au hockey, il y a des accidents, a ajouté le vétéran défenseur. Mais ça peut aussi donner une occasion à quelqu’un d’autre. On a vu ce que ça a donné avec Rafaël Harvey-Pinard la saison dernière… »

Ça va prendre plus de discipline

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Martin St-Louis

Le Canadien ne peut pas continuer à passer autant de temps au banc des pénalités, et Martin St-Louis en est pleinement conscient. Rappelons ici que mardi soir au Centre Bell face au Wild, le club montréalais a écopé de 10 pénalités mineures, ce qui donne un total de 85 minutes de pénalités, un sommet dans la LNH en date de jeudi midi. « Il faut que ça change, a admis le pilote montréalais jeudi midi à Brossard. On travaille là-dessus. Tu peux bien avoir le plan de match que tu veux, mais même les bonnes équipes, si elles écopaient de ces punitions comme nous, elles n’auraient pas ces résultats-là. Il faut serrer la vis là-dessus. »

Suzuki doit en faire plus

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Marc-André Fleury et Nick Suzuki

Nick Suzuki est le capitaine de cette équipe, un leader offensif aussi, mais en ce moment, il n’a qu’un seul point en trois matchs. Ce qui n’est probablement pas suffisant. « C’est sûr qu’il doit être meilleur, et il dirait ça, lui aussi, a répondu Martin St-Louis, jeudi à Brossard. Je ne suis pas inquiet, mais c’est sûr qu’avec le nombre de minutes qu’il dispute par match, il faut qu’il nous en donne plus […] Mais Nick n’a pas oublié comment jouer au hockey. Des fois, c’est juste une question de confiance. »