L’équipe montréalaise de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) n’a pas encore de nom, mais elle a ses trois premières joueuses. Les attaquantes Marie-Philip Poulin et Laura Stacey, ainsi que la gardienne Ann-Renée Desbiens, porteront ses couleurs… quelles qu’elles soient.

L’information a été rapportée mardi soir par le journaliste Jeff Marek, de Sportsnet. L’équipe n’en a cependant pas encore fait l’annonce officielle ; les détails des contrats ne sont donc pas connus.

Jetons tout de même un œil à ces signatures, qui offrent, en quelque sorte, une première idée de l’identité de cette nouvelle équipe menée par la directrice générale Danièle Sauvageau.

Marie-Philip Poulin a-t-elle encore besoin de présentation ? La Québécoise, figure de proue du hockey féminin au pays, est l’une des meilleures joueuses au monde depuis plusieurs années ; son embauche par l’équipe montréalaise tombe sous le sens. Parions que le numéro de Poulin a été le premier composé par Sauvageau.

Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que Poulin soit nommée capitaine de l’équipe ; un titre qu’elle porte depuis près de dix ans avec Équipe Canada. Partout où elle est passée au fil de sa carrière, la Beauceronne a dominé. Tous se souviendront, entre autres, de ses deux buts en finale des Jeux olympiques de Vancouver ; le Canada l’a remporté 2-0 devant les États-Unis.

Au fil des années, Poulin a mené l’équipe canadienne jusqu’à trois médailles d’or et une médaille d’argent olympiques. Elle est d’ailleurs la seule hockeyeuse de l’histoire à avoir inscrit des buts dans quatre finales olympiques consécutives.

Son coffre à médailles, si une telle chose existe, renferme également neuf médailles (deux d’or, six d’argent et une de bronze) en Championnats du monde. L’athlète de 32 ans est aussi consultante au développement des joueurs du Canadien de Montréal depuis un an.

Poulin, dont l’humilité et l’accessibilité ont souvent été vantées, est le visage de son sport depuis plusieurs années. Voilà maintenant qu’elle sera le visage de la nouvelle équipe montréalaise.

Desbiens devant les buts

Sauvageau s’est aussi assuré les services d’une des meilleures gardiennes sur le marché en Ann-Renée Desbiens. La Presse dévoilait d’ailleurs lundi que la Québécoise avait reçu des offres de quatre équipes de la LPHF. Elle a finalement décidé de rester à la maison.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Ann-Renée Desbiens (35)

Desbiens, 29 ans, n’a accordé que 9 buts sur 150 tirs lors des derniers Jeux olympiques, maintenant un taux d’arrêt de ,940 et une moyenne de buts accordés de 1,80.

Quant à Stacey, une Ontarienne de 29 ans, elle a inscrit deux buts et deux mentions d’aide à Pékin. L’attaquante a évolué pour le Collège Dartmouth, en division 1 de la NCAA, avant de faire son entrée au sein de l’équipe nationale en 2016-2017. Son lien avec le Québec est aussi évident : Stacey est la conjointe de Marie-Philip Poulin.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Laura Stacey (7)

Rappelons que le marché des joueuses autonomes est ouvert depuis vendredi dernier. Les équipes ont dix jours pour s’entendre avec un maximum de trois joueuses.

Les attaquantes Emily Clark et Brianne Jenner ainsi que la gardienne Emerance Maschmeyer se sont entendues avec la formation d’Ottawa, mardi.

Toujours selon Jeff Marek, l’équipe torontoise en serait venue à une entente avec les attaquantes Sarah Nurse et Blayre Turnbull, ainsi que la défenseure Renata Fast. Il semblerait d’ailleurs que les attaquantes Abby Roque et Alex Carpenter soient parmi les premières joueuses de l’équipe new-yorkaise.

Les 23 joueuses de chaque équipe devront empocher une somme moyenne de 55 000 $ US, l’équivalent de quelque 75 000 $ CAN. Neuf athlètes au maximum pourront gagner le salaire minimum de 35 000 $ US (un peu moins de 48 000 $ CAN), et au moins six joueuses devront empocher 80 000 $ US et plus (quelque 109 000 $ CAN).

Un repêchage d’expansion de 15 tours sera tenu le 18 septembre.

Avec la collaboration
de Simon-Olivier Lorange, La Presse