Il y a sept ans, quand la LNH a confirmé un club à Vegas, Gary Bettman s’était mis à parler d’une Coupe Stanley dans le désert.

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Nous voici en juin 2023, et qu’est-ce qu’on voit ? On voit une Coupe Stanley dans le désert du Nevada, pour la première fois depuis le début de l’humanité, et même plus.

Passons rapidement sur la réalité d’une Coupe dans le Sud, parce que ça, ce n’est pas une première. Le patin de Brett Hull a mené à un tel scénario en 1999 en faveur des Stars de Dallas, et aux dernières nouvelles, la Coupe est allée faire un tour dans la région de Tampa, en Floride, assez souvent au cours des dernières saisons, incluant une fois contre le Canadien.

Mais ce qui est arrivé, mardi soir à Vegas ? Ça, c’est assez différent.

Parce qu’en remportant ce cinquième match de la finale face aux Panthers de la Floride, par une marque très convaincante de 9-3, les Golden Knights de Vegas ont réussi ce qu’aucune équipe de l’expansion n’a pu réussir depuis les Flyers du printemps de 1974 : une Coupe Stanley assez rapidement, en seulement six saisons, soit une de moins que les Flyers du printemps de 1974, qui avaient réussi l’exploit sept ans après l’admission du club lors de l’expansion de 1967.

PHOTO JOHN LOCHER, ASSOCIATED PRESS

On comprend que les règles du repêchage de l’expansion de 2017 ont été faites dans le but de mener rapidement les Golden Knights à une forme de respectabilité dans le monde du hockey, surtout après un prix d’entrée de 500 millions de dollars américains au moment de l’arrivée du club dans le circuit Bettman.

N’empêche, depuis leur naissance, les Golden Knights ont enchaîné les bonnes décisions. Les dés étaient pipés en leur faveur, mais après, la direction a su placer ses mises sur les bonnes tables, et quand il le fallait. On ne peut parler de simple chance dans ce cas.

Mark Stone, par exemple, a été la grande vedette de ce mardi soir de championnat à Vegas, avec un grand total de trois buts dans cette rencontre. Il faut ici rappeler que cet attaquant a été acquis des Sénateurs d’Ottawa en février 2019, en retour de deux joueurs et d’un choix de repêchage. Il fallait le faire, et la direction des Golden Knights a choisi de le faire.

PHOTO JOHN LOCHER, ASSOCIATED PRESS

Mark Stone a réussi un tour du chapeau dans la victoire.

Le gardien Adin Hill, une autre grande vedette du présent printemps, a lui aussi été obtenu lors d’une transaction, sans que personne ne fasse aucun cadeau au club de Vegas. Hill, par ailleurs, a réussi 31 arrêts lors de ce triomphe, et même s’il n’est arrivé dans ce récit que lors de la série de deuxième tour face aux Oilers d’Edmonton, il a campé un rôle de premier plan lors de ce triomphe inattendu.

Jonathan Marchessault, lui, était pas mal plus attendu, et il vient conclure les présentes séries avec un total de 13 buts, ce qui lui a valu le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile des séries. Le natif de Cap-Rouge est devenu le premier Québécois à recevoir cet honneur depuis Jean-Sébastien Giguère en 2003.

PHOTO LUCAS PELTIER, USA TODAY SPORTS, FOURNIE PAR REUTERS CON

Jonathan Marchessault (81)

Alors voilà, les Golden Knights sont champions, et il faut probablement souligner le flair de Gary Bettman. Le commissaire a bien fait rire de lui avec ses idées de grandeur en vue d’un avenir plus reluisant dans le désert ou encore quelque part dans les palmiers, mais maintenant, plus personne ne peut douter de lui, ni douter de sa vision.

Et pendant qu’on attend un premier champion au pays depuis le Canadien de 1993, les clubs qui patinent au chaud enchaînent les triomphes. C’est peut-être la preuve, la plus grande en tout cas, que notre hockey est en train de changer.

En hausse

Jonathan Marchessault

L’attaquant des Golden Knights a récolté un point, et a ainsi obtenu au moins un point pour le dixième match consécutif en séries.

En baisse

Radko Gudas

Celui qui est censé être un pilier à la ligne bleue des Panthers a conclu ce match avec un différentiel de -4. Ce n’est pas idéal.

Le chiffre

1

Il s’agit du nombre de Coupes Stanley dans l’histoire des Golden Knights de Vegas. Et du nombre de victoires des Panthers dans leur histoire en finale de la Coupe Stanley.