Les joueurs de l’équipe canadienne junior championne du Mondial 2018 ne seront pas admissibles à faire partie de l’équipe nationale d’ici la fin de l’enquête sur le viol collectif allégué qui serait survenu à London, en Ontario, après le gala annuel de la fondation de Hockey Canada.

C’est ce qu’a fait savoir Hockey Canada au journaliste de TSN Rick Westhead, lundi. Dans sa déclaration, la fédération indique qu’il a été décidé plus tôt cette année que « tant que l’enquête et le processus d’arbitrage de l’incident de 2018 ne seront pas complets, aucun joueur de l’équipe nationale de 2018 ne sera considéré pour faire partie d’Équipe Canada ».

Les membres du personnel de gestion d’Équipe Canada pour les Championnats du monde 2023 de l’IIHF ont été avisés, fait-on savoir. L’évènement doit avoir lieu du 12 au 28 mai en Finlande et en Lettonie.

Cette annonce survient quelques heures après que le comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes ait voté à l’unanimité une motion exigeant à Hockey Canada de lui remettre le rapport de l’enquête menée par la firme Henein Hutchison Robitaille LLP au sujet de l'agression sexuelle alléguée survenue en juin 2018 et impliquant des joueurs d’Équipe Canada. Les membres du comité se sont entendus pour que les noms apparaissant dans le rapport demeurent privés.

La motion, déposée par le député conservateur Kevin Waugh, somme Hockey Canada à fournir le rapport dans un délai de 24 heures.

De son côté, Hockey Canada a indiqué à TSN lundi après-midi qu’elle n’avait pas reçu la demande du comité, mais qu’elle « continuerait de soutenir l’important travail » de celui-ci.

Rappelons que le Service de police de London enquête également sur les allégations de viol collectif. En décembre dernier, le Globe and Mail avait mis la main sur des documents rapportant que les enquêteurs avaient des « motifs raisonnables » pour accuser cinq joueurs de l’équipe. Les autres joueurs, était-il écrit, « pourraient, ou non, devenir des suspects ».