(Los Angeles, Californie) Est-il en mesure de jouer ? Aura-t-il besoin de plus de temps pour se remettre de sa blessure ? Sera-t-il même échangé au courant de la journée ?

Le mystère entourant Joel Edmundson se poursuivra encore quelques heures. À l’entraînement matinal du Canadien à Los Angeles, où l’équipe affrontera les Kings en soirée, Edmundson avait toutes les apparences d’un défenseur prêt à réintégrer la formation. À la fin de la séance, alors que tous les joueurs étaient regroupés au centre de la patinoire, il a eu droit à une salve de coups de bâtons sur la glace, signe habituel annonçant un retour – celui de Kaiden Guhle, mardi dernier, avait été salué de cette manière, par exemple.

Néanmoins, le Tricolore maintient qu’une décision sera prise à l’heure de la rencontre concernant sa présence ou son absence. En accord avec la politique interne du club, il n’a donc pas été rendu disponible pour rencontrer les journalistes.

Edmundson, rappelons-le, a repris l’entraînement complet lundi après un mois de convalescence pour soigner une blessure au « haut du corps ». Qu’il joue ou pas, jeudi soir, l’attention est fixée sur lui, à quelque 24 heures de la fin de la période des échanges dans la LNH. Le vétéran a été l’objet d’une multitude de rumeurs depuis le début de la saison, mais son état de santé a rendu difficile la conclusion d’une transaction.

Martin St-Louis, de toute évidence, n’avait pas un grand appétit pour discuter de la situation. Le refus de confirmer sa présence est-il attribuable à des incertitudes liées à la santé d’Edmundson ? « Ça doit, oui », a-t-il répondu. S’il est en uniforme, est-il possible que sept défenseurs soient mis à contribution ? « Ça se peut. On va passer le pont quand on sera rendus. »

Comme le dirait Charles Tisseyre : fascinant.

Décoder les Kings

La dernière fois que le Canadien a affronté les Kings, le 10 décembre dernier à Montréal, le CH a été complètement menotté par le système de jeu de ses adversaires.

La formation 1-3-1 de ceux-ci, qui a pour effet d’engorger la zone neutre et de forcer l’équipe en attaque à se débarrasser la rondelle, a complètement déboussolé le Tricolore. Martin St-Louis avait même pris le blâme après ce revers de 4-2.

« Je dois faire un meilleur travail que ça pour aider les gars », avait-il alors reconnu.

Cette fois, les devoirs ont été faits, nous assure-t-on. St-Louis, tel Erin O’Toole, a dit avoir « un plan », sans pour autant en dévoiler quoi que ce soit.

Ses joueurs ont été un peu plus loquaces. « Personne d’autre dans la LNH » ne joue comme les Kings, a souligné Johnathan Kovacevic. « La dernière fois, on savait à quoi s’attendre, mais plusieurs d’entre nous n’avaient jamais affronté ce type de système, a rappelé le défenseur. Ils sont passifs, ils attendent qu’on se commette. »

« Notre transition en zone neutre devra être très rapide, a renchéri Christian Dvorak. On ne peut pas leur laisser le temps de s’installer. »

Jouer de finesse pour déjouer trois opposants ne fonctionnera probablement pas, a-t-il prévenu. Il s’agira plutôt de placer des rondelles avec précision au fond du territoire ennemi, pour ne pas donner la vie facile au défenseur en retrait. « Il faudra jouer avec intelligence », a résumé le joueur de centre.

Des séances vidéos précèdent chaque match, mais les montages présentés en vue de l’affrontement contre les Kings étaient très « spécifiques », afin de décortiquer leur jeu avec précision, a aussi dit Kovacevic.

À propos de la défaite de décembre, Nick Suzuki a par ailleurs rappelé, en souriant, que ses coéquipiers et lui portaient alors l’infâme chandail bleu poudre. « Mais on est certainement mieux préparés », a-t-il pris soin d’ajouter.

Après avoir repoussé 38 tirs mardi soir, Jake Allen défendra de nouveau le filet du Canadien contre les Kings. La rencontre s’amorce à 22 h 30, heure du Québec.