En 1997, Barry Trotz a été nommé premier entraîneur-chef des Predators de Nashville. Le 1er juillet, il en deviendra le deuxième directeur général.

Dimanche, David Poile a annoncé son intention de prendre sa retraite du rôle de directeur général, le 30 juin, après 26 années avec les Predators.

Pour Trotz et Poile, c’était jour de retrouvailles lundi à l’Aréna Bridgestone où Trotz a été présenté aux membres des médias à titre de successeur de Poile. Âgé de 73 ans, Poile demeurera avec l’organisation dans un rôle de conseiller.

Les deux hommes se connaissent depuis 41 ans, au moment où Poile était le directeur général des Capitals de Washington.

« C’était mon premier camp d’entraînement avec les Capitals [en 1982] et Barry était un joueur qui n’avait pas été repêché », a rappelé Poile au sujet de leur première rencontre.

Trotz a été retranché, mais les Capitals lui ont offert un poste de recruteur avant qu’il ne devienne un entraîneur-chef.

Avec ses 914 victoires en carrière, Trotz occupe le troisième rang à ce chapitre parmi tous les entraîneurs-chef dans l’histoire de la LNH.

Son palmarès inclut des passages avec les Capitals de Washington, où il a gagné la coupe Stanley en 2018, et avec les Islanders de New York, de 2018 à 2022.

Poile a raconté que Trotz, qui est âgé de 60 ans, a rejeté plusieurs offres pour devenir entraîneur-chef pendant l’entre-saison. Aussi, Poile a avisé Trotz qu’il en était à sa dernière saison à titre de directeur général.

« Vers la période de Noël, je dirais, il a en quelque sorte indiqué qu’il n’agirait plus à titre d’entraîneur-chef, et a demandé s’il pouvait me parler et soumettre sa candidature pour le poste de directeur général », a relaté Poile.

« Et à partir de ce moment, tout est allé assez vite. Nous nous sommes parlés, le groupe de propriétaires a été impliqué et vers la mi-janvier, nous avions probablement réglé le tout. »

Trotz se dit confiant de pouvoir compléter la transition d’entraîneur-chef à directeur général.

« J’y ai pensé longtemps et avec beaucoup d’attention », a déclaré Trotz.

« La manière d’opérer entre les entraîneurs et les gérants, c’est de travailler ensemble, et j’ai toujours essayé de faire ça avec David. Il a été mon mentor. »

Les Predators ont effectué trois échanges au cours du week-end, mais Trotz prévoit procéder à une réinitialisation plutôt qu’une reconstruction. »

« Nous sommes en réinitialisation, nous accumulons les actifs », a précisé Trotz.

« Il y a de bons joueurs. Il pourrait y avoir six choix de première ronde à Milwaukee (le club-école des Predators dans la Ligue américaine) l’année prochaine. Il y a donc des joueurs qui arrivent. »

Trotz garde l’esprit ouvert au sujet de l’entraîneur-chef John Hynes, qui présente une fiche de 121-86-16 à sa quatrième année à Nashville.

Avant les matchs de lundi, les Predators se trouvaient à six points du dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires dans l’Association Ouest, après des éliminations en première ronde lors de chacune des trois dernières saisons.

« J’ai été entraîneur-chef pendant longtemps et donc, je sais si une équipe est bien dirigée. John est vraiment un bon entraîneur-chef. De mon côté, d’ici la fin de la saison, je vais me contenter d’évaluer. »

La ville de Nashville accueillera la séance de sélection de la LNH pour la deuxième fois de son histoire, en juin prochain.

Poile prendra sa retraite à titre de directeur général ayant amassé le plus grand nombre de victoires dans la LNH. En 39 ans, il en totalise 1519. Toutefois, les Predators n’ont gagné qu’une seule ronde éliminatoire depuis leur participation à la finale de la Coupe Stanley en 2017.

« J’ai deux amours dans ma vie : ma famille et le hockey », a affirmé Poile. « Je suis tellement chanceux. »